Sur les traces du ROYAL BEARN

« Sur les traces du ROYAL BEARN Houx Bruno 3éme année ESAD Tarbes pyrénées Mon travail se concentre autour des traces, des vestiges et du temps, en lien avec le milieu dans le quel ils existent. Je trouve une forme d'apaisement et de satisfaction dans l’usure, la rouille, la poussière et toutes les traces que la vie “affecte” à un lieu.

Les structures industrielles envahies de rouille et de petits écosystèmes sont parmi les plus intéressantes pour moi. Organisation du travail: ­ Retirer temporairement toutes les lettres encore présentes. ­ Les stocker à l’abri dans du papier bulle et un carton. ­ Remplacer “la copie” du Y. Après un peu d’archéologie dans les décombres à proximité de la porte, j’ai fini par retrouver les éléments du “Y” manquant. J'aime y contempler la lumière naturelle, ce qu’elle révèle, je cherche ce qui se cache dans l’ombre… Le chai Doléris a été pour moi un formi­ dable lieu d’amusement. C’est là qu'est venue l’envie de “reconstruire” cette lettre au­ jourd’hui absente,dans le même matériau, en me rapprochant le plus possible de ce qu'elle devait être à l’époque.

J'aimerais ainsi procéder à une suppression des lettres actuellement présentes pour installer le "Y" à son em­ placement initiale. La façade Nord de l’ancien bâtiment était autrefois, l’entrée principale du Chai.

Au dessus de la porte figure:“ROYAL BEARN” en lettres de zinc.Malgré l'absence du "Y" on distingue toujours la silhouette de la lettre dessinée grâce à l'humidité où se sont développés des lichens. Christo recouvrait les bâtiments et architectures pour que nous puissions les regarder autrement.

Ils étaient alors visibles dans leurs nouvelles lignes dessinées par les ten­ sions du tissu.

Une fois devoilés nous pouvions les redécouvrir. ex:The Pont Neuf wrapped. En retirant toutes les lettres restantes sur le haut de la porte et en remplaçant le ”Y” manquant par un neuf j’aimerais pouvoir provoquer la même chose dans le regard des visiteurs du chai, qu’ils puissent redécouvrir l'enseigne au travers de ma sensibilité pour les marques du temps et l’histoire qu’ils évo­ quent.. »