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SOUTINE Chaim : Rue à Cagnes

Publié le 14/10/2011

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Né à Smilovitch, près de Minsk, 1893

Mort à Paris, 1943

C'est en 1919 que, grâce au marchand Zborowski, Soutine quitte l'ambiance d'cartistes maudits de la Ruche pour le sud....

« SOUTINE Chaim Rue à Cagnes Né à Smilovitch , près de Minsk , 1893 Mort à Paris , 1943 C'est en 1919 que , grâce au marchand Zbo ­ rowski , Soutine quitte l'ambiance d'cartistes maudits • de la Ruche pour le sud de la France où il s'était rendu l'année précédente avec Modi­ gliani.

Dès son premier séjour, Soutine fut séduit par l'escalier rouge de la rue du Piolet à Cagnes.

D'autres toiles (Rue montante à Cagnes , 1919 ; La Route folle à Cagnes , 1924) développent cette même structure ascendante qui concentre l'invisible souffrance d'une marche symbolique .

Soutine, d'ailleurs, a rarement peint des pay­ sages horizontaux.

A Cagnes comme à Céret, le paysage demeure formidablement violent, les maisons s'entrechoquent ou basculent , rejetées par l'oblique des escaliers ou des routes .

Les arbres , qui concentrent la prédilection de Sou­ tine pour le vert, sont tordus , convulsés .

Ains i, la Provence est vue comme le seront les entrailles des carcasses de bœufs ou les visages et les mains de ses modèles .

Partout le même lyrisme , la même pâte triturée et épaisse , la même inten­ sité dans le besoin de déformer pour mieux pénétrer sa propre souffrance .

1923 -1924 Huile sur toile , 55 x 46 cm Genève , collection G.

Waechter. »

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