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Sergent Peppers Lonely Hearts Club Band - The Beatles

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Les foules de fanatiques suivent dans cet engrenage insensé qui déclenche l'hystérie collective de masses hurlant, pleurant, recouvrant de leurs cris une musique endiablée et sautillante. Un terme nouveau fait son apparition pour désigner cette passion subite : la «Beatlemania». Les albums et les 45 trs se vendent par charretées, les tournées sillonnant l'Europe, les Etats-Unis. Aucun pays n'est épargné ; en URSS les disques des Beatles se vendent sous le manteau. En 1966, les Beatles de retour des USA sortent un album-charnière, Rubber Soul. La musique s'y fait plus sophistiquée, les textes gagnent en puissance (Nowhere Man, Girl, Michelle, Run For Your Life). Ils ont rencontré Bob Dylan, les Byrds... Ils ont fait leur premier apprentissage de la drogue mais surtout, au contact des Américains, ils se sont sans doute rendu compte de l'immense impact que, en tant qu'artistes, ils ont sur le monde et des moyens de persuasion dont ils disposent. Dès lors, leurs déclarations se teinteront d'une dimension nouvelle, une conscience politique pour Lennon (encore accentuée par sa rencontre avec Yoko Ono, jeune activiste gravitant dans les milieux avant-gardistes et pacifistes), une conscience musicale pour McCartney, une conscience philosophique pour Harrison (son initiation à la philosophie hindoue par son amie Pattie Boyd) et la constatation pour Starr que, seul parmi tous, il tenait plus que tout à l'esprit de dérision des Beatles originaux.

« orchestration.Les textes ne seront plus denrée futile à côté du rythme omnipotent.

Par sa vocation universaliste, le rockdeviendra le moyen privilégié de véhiculer messages, idées, modes et images.

En utilisant les médias comme en sefaisant récupérer par eux, le rock s'affirmait comme le mouvement socioculturel le plus innovateur du XXe siècle.

Etles quatre jeunes chevelus de Liverpool en furent les instigateurs... Les auteursEn 1956, John Lennon et Paul McCartney se produisent en duo folk, les Quarrymen, dans leur ville natale, Liverpool.Ils s'adjoignent rapidement les services de George Harrison, un jeune gui tariste fervent de rock'n'roll.

Avec le bassiste Stuart Sutcliffe et le batteur Pete Best, ils se baptisent The Silver Beatles et ils se fixent en Allemagne oùils écument les clubs rock de Hambourg, assurant derrière un sombre chanteur, Tony Sheridan.

En 1961, ils oscillentcontinuellement entre Hambourg et le légendaire club de Liverpool, la Cavern.

Un premier 45 trs enregistré en Alle-magne, My Bonnie, attire l'attention d'un jeune disquaire, Brian Epstein, qui offre ses bons services comme manager.Il les ramène à Liverpool, leur fait troquer leurs vestes de cuir contre des com-plets vestons-cravates et adopterdes cheveux longs plaqués vers l'avant.

Sutcliffe succombe à une hémorragie cérébrale tandis que Best cède sabatterie à Ringo Starr.

Quand Epstein parvient à faire signer le groupe par George Martin, tout frais chargé deproduc-tion au sein d'EMI, les Beatles nouveaux sont nés.C'est le début d'une carrière fulgurante ponctuée de trépidants 45 trs (Love me do, Please please please, I want tohold your hand, Can't buy me love, Ticket to ride ...) et de tournées orchestrées de main de maître.Les foules de fanatiques suivent dans cet engrenage insensé qui déclenche l'hystérie collective de masses hurlant,pleurant, recouvrant de leurs cris une musique endiablée et sautillante.

Un terme nouveau fait son apparition pourdésigner cette passion subite : la «Beatlemania».

Les albums et les 45 trs se vendent par charretées, les tournéessillonnant l'Europe, les Etats-Unis.

Aucun pays n'est épargné ; en URSS les disques des Beatles se vendent sous lemanteau.En 1966, les Beatles de retour des USA sortent un album-charnière, Rubber Soul.

La musique s'y fait plussophistiquée, les textes gagnent en puissance (Nowhere Man, Girl, Michelle, Run For Your Life).

Ils ont rencontréBob Dylan, les Byrds...

Ils ont fait leur premier apprentissage de la drogue mais surtout, au contact des Américains,ils se sont sans doute rendu compte de l'immense impact que, en tant qu'artistes, ils ont sur le monde et desmoyens de persuasion dont ils disposent.

Dès lors, leurs déclarations se teinteront d'une dimension nouvelle, uneconscience politique pour Lennon (encore accentuée par sa rencontre avec Yoko Ono, jeune activiste gravitantdans les milieux avant-gardistes et pacifistes), une conscience musicale pour McCartney, une consciencephilosophique pour Harrison (son initiation à la philosophie hindoue par son amie Pattie Boyd) et la constatation pourStarr que, seul parmi tous, il tenait plus que tout à l'esprit de dérision des Beatles originaux.Revolver (fin '66) concrétise tout cela en même temps qu'il scelle les différences entre les membres.

Les Beatlesn'apparaîtront plus jamais comme un groupe soudé mais plutôt comme la réunion magique de quatre individualisteshors du commun.Assez curieusement, Sergent Pepper symbolise leur pièce de voûte en même temps qu'il sonne la désintégration desFab Four.

Brian Epstein meurt d'overdose en août 1967 : les Beatles décident alors de prendre en main leur propredestinée.

Ce sera le début d'une longue suite d'erreurs fatales.

Car les Beatles, s'ils sont des musiciens brillants,sont de piètres hommes d'affaires.Les Beatles mènent des destinées séparées, voire opposées, qui ne se rejoignent plus que lors d'enregistrements enstudio.

Là, la magie renaît et les fans reprennent espoir.

Le double album blanc The Beatles (1968) traduit bien lesindividualités exacerbées de chacun (Obladi oblada côtoie While my guitar gently weeps ou le décapant Revolution).Quand, en 1969, Lennon épouse Yoko le groupe est moribond et George Martin quitte le navire.Dans une dernière tentative, les Beatles se retrouveront en studio pour essayer de renouer le contact par leurmusique.

Les bandes s'entassent et, mises en souffrance, se feront précéder par un autre album, Abbey Road(1969).

Quand sort en 1970 leur dernier album officiel au titre évocateur Let it be, tout est dit.

Les quatre musiciensse sont déjà lancés avec des fortunes diverses dans des carrières solitaires.

Le rêve s'est achevé. «A présent, les Beatles sont plus populaires que Jésus-Christ.

» John Lennon. »

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