Schiele, Egon - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
Extrait du document
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caractérise par l’aisance de son trait, la force de ses coups de pinceau, la vivacité de ses teintes, ses contours nerveux et ses fonds « nus ».
L’angoisse lourde qui ressort de la plupart des ses toiles se retrouve toujours dans ses autoportraits
(Autoportrait aux doigts écartés, 1911).
5 SUCCÈS ET APAISEMENT
Schiele, l'Étreinte
Sensuelle et morbide, la scène prend place dans un cadrage insolite qui en accentue le caractère tourmenté.
Les traits sombres qui accentuent le contour des poses, les taches de couleurs quimarbrent les peaux soulignent la déformation des corps des deux amants dont les visages sont cachés.Egon Schiele, l'Étreinte (Umarmung, Liebespaar II), 1917.
Huile sur toile, 100 × 170,2 cm.Österreichische Galerie im Belvedere, Vienne.Erich Lessing/Art Resource, NY
Entré à l’Union des artistes autrichiens, Egon Schiele participe à de nombreuses expositions partout en Europe et collabore à la revue expressionniste Die Aktion (qui lui consacre un numéro spécial en 1916).
Après une liaison de quatre ans, il met un
terme à sa relation avec Wally.
Cette séparation, qu’il met en scène dans son allégorie, la Mort et la Jeune Fille (1915), témoigne du lien étroit entre sa vérité intérieure et sa peinture.
En 1915, il épouse Edith Harms, rencontrée l’année précédente.
Son travail, qui se fait plus rare, s’adoucit, figurant un érotisme plus apaisé, des corps plus massifs, moins émaciés et déformés, paraissant moins fragiles ( la Famille, 1918).
Il connaît la même année un vif succès à l’exposition de la Sécession
viennoise, pendant laquelle la plupart de ses tableaux sont vendus.
Quelques mois après le décès de son maître et ami Gustav Klimt, Egon Schiele meurt, le 31 octobre 1918, trois jours après le décès de sa femme enceinte de six mois, de l’épidémie
de grippe espagnole qui frappe alors l’Europe.
6 RÉVOLTE, AUTOCRITIQUE, ET QUÊTE DE VÉRITÉ
L’œuvre d’Egon Schiele est étroitement liée à sa vie et à ses traumatismes : la mort de son père, son incarcération, sa séparation avec Wally, son mariage, etc.
Le caractère subversif et provocateur de son œuvre est l’expression de sa révolte tant
personnelle (et autocritique à travers ses nombreux autoportraits) que dirigée contre une société viennoise aux belles apparences, pleine d’hypocrisie et de mensonge.
Il s’oppose ainsi à l’académisme et aux convenances en peignant les corps dans
leur vérité simple et absolue, en tension, pris de convulsions, torturés.
L’œuvre de Schiele n’a été reconnue que très tard en France, dans les années 1960, par le biais des États-Unis où il est exposé dès 1945, grâce à l’engouement pour l’expressionnisme exprimé par un grand nombre d’Autrichiens réfugiés outre-
Atlantique.
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