SAINT GEORGES ET LA PRINCESSE de PISANELLO

« Analyse ....., La scène se déro ule d eva nt une ville irréelle.

Bien que les flèches de l 'édifi ce de sty le gothique e t l es n ombr euses tours c ré n el ées rappellent cer ­ tain es p etites villes tosca n es comm e S ie nne o u San Gimi gn an o, l'artis te n'a vis ible m e nt pas voulu donner d e la c ité une i m age réaliste e t identifi able : l 'espace urb ain sert uniquem e nt de fond scé nographique à l'actio n du premier plan .

Le s véritable s protagonistes du tabl eau sont en e ffet ces d eux éléga nts per sonnages surgis a u mili eu d e la végéta tion , pa rm i une multitud e d 'an im a ux et d e p erso nnages.

Re prése nté sous l es tr a its d' un cheva lie r h a rnaché de pie d en cap , l ' homm e n'e st au tr e que saint G eorges ; la femm e, d 'un ra n g é l evé, incarn e la princ ~ss e.

La scè n e s uit de p eu l e meurtr e du drago n.

A p e ine d escendu d e sa m o ntur e blanch e, le cava lie r se tourn e ver s le mo n st re qu 'il vie nt d 'a battr e po ur sauver la prin cesse ; celle -ci rega rde l e hé ros avec une e xpress ion d e r eco nnaissa nce ému e.

Sur la gauche, à demi masqué par les cheva ux, un group e d'h o mm es revit le dram e avec des expr es­ s io ns ho rrifi ées .

Le specta te ur a l'i mpr ess i o n d ' as­ sis te r à une re prése ntatio n théâtr ale o ù d es per­ sonnages é lé g a mm ent vêtus évo luent sur sc è n e devant des couli sses d e carton où a ppara i sse nt san s ra is on les co rps de de ux pendu s plo yant d an s l e v ide.

Ce d ét ail tragiqu e se re t rouve, en f a it, dan s maint s ta bleaux m é diévaux et d e la pre- miè re Ren ai ssa nce d ép eig n ant le mili e u court o is.

S aint Georges symb olisait effec tive m en t l' idéal c h eva le r esque du jeune h éros, défe nseur des fem­ mes (la prin cesse), souvent au prix d e g r ands da n­ gers (le dra gon), m ais a u ssi le combat men é par l es chr étie ns contr e l es ennemis de la foi .

L'œu v re C La fresque , au jourd 'hui détac hée de sa paroi et pla cée, comme sa sino pia -dessi n prépa ratoire de fresque exécuté sur du mortier avec u n pigment rouge -, dan s la c hap e lle Gius ti, o rnait ja d is la cha ­ pelle P ellegrin i, dan s la m êm e église.

Saint Geo rges et l a Prin cesse, restaur é e n 1 952 , est l'uniq ue fra g­ m en t r estan t du gra nd cycle déco ratif de cette cha ­ p e lle ; d es peintu res disparues, nous ne possédons que les té m oignages p h otograp hiques pub liés par B em asco n i e n 1 86 8.

R éalisée entr e 1436 et 1438, cette œ uvre est embl é matiqu e de Pisanello : ses expé riences got hiqu es court oises se m êle nt ici avec les innovatio n s de G en tile da F ab riano, que Pisa ­ nello a p eut -être renco ntr é en Tosca ne.

Pisanello et Jacopo Bellini : deu x artistes rivaux + La biblioth èque Estense de Ferrare conserve marquis : son exécution fut si parfaite que Nic- parmi ses manuscrits un ouvrage intitulé Rimes colo , le père de Lionel , déclara que le personnage de Pétrarque et d 'autr es po è tes : ce livre contient peint s emblait véritablement v ivant ; Pisanello vit notamment un sonnet pétrarqu iste du poète du mê me coup s'envoler son triomphe .

Le sonnet Ulysse, relatant une scène de rivalité ent re Pisa- attribue l' insuccès de Pisanello à la malchance nello et J acopo Bellini , tous deux hôtes de la cour qui , dédaigneu s e des g loires humaine s, a o pposé de la maison d'Este .

Pisanello travaillait au au peintre talentueux- depuis longtemps en corn- portrait de Lionel d'Este depuis déjà six mois pétition avec la nature pour transcrire l' image du lor s que Jacopo Bellini, appelé de Venise , rejoi- marquis -un artiste plus à même de rivali ser gnit la Cour.

Il s'attela lui aussi au portrait du avec elle.. »