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Rudolf Noureïev : la danse contre l’idéologie

Publié le 28/03/2019

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Rudolf Noureïev : la danse contre l’idéologie

Après le saut qu'il exécute au Ballet du Kirov le 16 juin 1961, ce danseur d'exception entraîne dans son sillage tout le monde occidental de la danse. Le couple qu'il forme avec la danseuse étoile anglaise Margot Fonteyn lui apporte la gloire.

Margot Fonteyn et Rudolf Noureïev, un couple mythique qui a enthousiasmé tous les amateurs de ballets

Dès le début de sa vie, tout indique une affinité pour le mouvement : Rudolf Hame-tovitch Noureïev vient au monde le 17 mars 1938 dans un train entre le lacBaïkal et Irkoutsk. À Ufa, une ville proche de l'Oural, il mène une existence assez pauvre. Contre la volonté de son père, il s'intéresse aux danses folkloriques de son pays; un ancien professeur lui enseigne les rudiments du ballet classique. Noureïev suit ces quelques leçons avec enthousiasme. Il rêve de faire ses études à la plus célèbre école de danse du monde, l'académie de Leningrad, d'où sont issues des étoiles comme Vaslav Nijinski et Anna Pavlova. Après ses premières apparitions sur scène, il devient membre d'une troupe de ballet local et part à Moscou à l'occasion du festival Baschkir.

 

Il y devient premier danseur à l'académie du Bolchoï. Les professeurs sont enthousiasmés par ses capacités et ne veulent plus le laisser repartir. Mais Noureïev préfère retourner à Leningrad, capitale du ballet classique. En 1955, il entre à l'école de danse du Kirov. Parallèlement à la danse classique, il étudie l'escrime, le théâtre, la littérature, la philosophie, l'histoire, la peinture et la musique. Grâce à cette large culture artistique, il accomplit sa formation en seulement trois ans. Lors d'un concours regroupant tous les étudiants russes à Moscou, il remporte le premier prix. Le théâtre du Bolchoï et le Ballet du Kirov lui proposent un engagement, et le jeune homme de 20 ans devient danseur étoile de la troupe du Kirov de Leningrad.

 

Dans le répertoire classique (La Belle au Bois dormant, Le Lac des cygnes, Raymonda et Don Quichotte), il éblouit autant le public que les professionnels. Mais il se rebelle bientôt contre les limites autoritaires de la hiérarchie culturelle soviétique

et ses conflits avec la direction de la compagnie ne se comptent plus. Tout éclate en juin 1961 lorsd'une tournée de la troupe du Kirov à Paris. Après s'être éloigné de sa compagnie contre l'ordre du ministère de la Culture, on lui signifie à l'aéroport, avant la poursuite du voyage delà troupe vers Londres, qu'il doit rentrer en URSS. Noureïev se dirige alors spontanément vers deux policiers et leur demande protection et droit d'asile.

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Le couple qu'il forme avec la danseuse étoile anglaise Margot Fonteyn lui apporte la gloire.

D ès le début de sa vie, tout indique une affinité pour le mouvement: Rudolf Hame­ tovitch Noureïev vient au monde le 17 mars 1938 dans un train entre le lac Baïkal et Irkoutsk.

À Ufa, une ville proche de l'Oural, il mène une existence assez pauvre.

Contre la volonté de son père, il s'intéresse aux danses folkloriques de son pays; un ancien professeur lui enseigne les rudiments du ballet classique.

Noureïev suit ces quelques leçons avec enthousiasme.

li rêve de faire ses études à la plus célèbre école de danse du monde, l'académie de Leningrad, d'où sont issues des étoiles comme Vaslav Nijinski et Anna Pavlova.

Après ses premières appa­ ritions sur scène, il devient membre d'une troupe de ballet local et part à Moscou à l'occasion du festival Baschkir.

Il y devient premier danseur à l'académie du Bolchoï.

Les pro­ fesseurs sont enthousiasmés par ses capacités et ne veulent plus le laisser repartir.

Mais Noureïev préfère retourner à Leningrad, capitale du ballet classique.

En 1955, il entre à l'école de danse du Kirov.

Parallè­ lement à la danse classique, il étudie l'escrime, le théâtre, la littérature, la philosophie, l'histoire, la peinture et la musique.

Grâce à cette large culture artistique, il accomplit sa formation en seulement trois ans.

Lors d'un concours regroupant tous les étudiants russes à Moscou, il remporte le premier prix.

Le théâtre du Bolchoï et le Ballet du Kirov lui proposent un engagement, et le jeune homme de 20 ans devient danseur étoile de la troupe du Kirov de Leningrad.

Dans le répertoire classique (La Belle au Bois dormant, Le Lac des cygnes, Raymonda et Don Quichotte), il éblouit autant le public que les professionnels.

Mais il se rebelle bientôt contre les limites autoritaires de la hiérarchie culturelle soviétique et ses conflits avec la direction de la compagnie ne se comptent plus.

Tout éclate en juin 1961 1orsd'une tournée de la troupe du Kirov à Paris.

Après s'être éloigné de sa compagnie contre l'ordre du ministère de la Culture, on lui signifie à l'aéroport, avant la poursuite du voyage de la troupe vers Londres, qu'il doit rentrer en URSS.

Noureïev se dirige alors spontané­ ment vers deux policiers et leur demande protection et droit d'asile.

Rudolf Noureïev est l'un des danseurs les plus talentueux de sa génération.

Il danse alors dans la troupe du marquis de Cuevas et est engagé au Royal Ballet de Londres, où il devient peu de temps après le partenaire attitré de Margot Fonteyn, de vingt ans son aînée.

Ils forment tous les deux le couple idéal du ballet de l'après-gul'!rre, sous la direction du chorégraphe Frederick Ashton.

En tant que chorégraphe lui-même, Noureïev accède à la renommée mondiale en créant de nouvelles mises en scène des ballets tradi­ tionnels; il enchante ainsi la critique en 1981 dans le rôle principal de sa chorégraphie de Manfred à Zurich.

En 1983, il est nommé directeur de la danse à l'Opéra de Paris, qui restera sa principale activité jusqu'à 1989.

Il meurt en 1993.

Les stars du ballet international après 1950 1919-1991 Margot Fonteyn La danseuse britannique (de son vrai nom Margaret Hookham) débute en 1934 au Sadler's Wells Ballet.

À 17 ans, 1961 elle entre à la British National Margot Fonteyn Ballet Company.

Elle y interprète des ballets du chorégraphe Frederick Ashton, qui compose ses œuvres (comme Roméo et Juliette, La Bell e au bois dormant) spécialement pour elle.

À partir de 1962, elle apparàît régulièrement au Royal Ballet de Londres aux côtés de Rudolf Noureïev.

Né en 1927 Maurice Béjart Le Français entre en 1949 au Ballet Royal Suédois à Stockholm.

Il fonde en 1953 à Paris sa compagnie les Ballets de l'Étoile.

Son ballet Symphonie pour un homme seu/le fait accéder en 1955 à la gloire mondiale en tant que danseur et chorégraphe.

Lors de ses débuts en Belgique en 1959, il s'enthousiasme pour la représentation épique du Sacre du Prin temps d'Igor Stravinski.

En 1960, il fonde le Ballet du xx• siècle et introduit dès lors la gestuelle abstraite et la pantomime dans ses chorégraphies.

Née en 1939 Marcia Haydée La danseuse brésilienne fait ses débuts au Teatro Municipal de Rio de Janeiro et danse en 1957 au Grand Ballet du marquis de Cuevas, avant d'entrer en 1961 au Ballet de Stuttga rt.

Elle y devient danseuse étoile en 1962 et directrice de la danse en 1976.

Née en 1940 Natalia Macarova En 1959, elle entre au Ballet du Kirov où elle devient danseuse étoile.

À l'occasion d'un spectacle à Londres en 1970, elle décide de rester à l'Ouest.

Sa carrière la conduit à l' American Ballet Theater et en 1972, au Royal Ballet de Londres.

Né en 1948 Mikha"ol Barychnikov Ce danseur russe est promu en 1967 danseur soliste du Ballet du Kirov.

À l'occasion d'une tournée au Canada en 1974, il s'y installe.

Il devient membre de I'American Ballet Theater, qu'il dirige de 1980 à 1991.

Gelsey Kirkland et Mikha"ol Barychnikov. »

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