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Rubens : LA DESCENTE DE CROIX

Publié le 14/09/2014

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Succès d'un atelier
Oeuvres collectives. Avec un catalogue qui ne compte pas moins de 1300 numéros, les oeuvres attri­buées à Rubens sont en réalité sou­vent des peintures «collectives«, créations de l'atelier auxquelles le maître donne la touche finale. À partir de 1615, en effet, l'afflux des commandes a amené Rubens à réunir autour de lui un atelier, dont il héberge les membres dans une très vaste et superbe maison, le Rubenshuis.
 
Secrets d'atelier. La qualité des oeuvres produites par cet atelier, leur unité de style également s'expli­quent par les recettes picturales mises au point par le maître et divul­guées aux assistants : la manière de préparer une toile, le bleu qu'il faut passer sous une autre couleur, les pigments et les liants utilisés sont autant de moyens qui partici­pent à la réussite finale du tableau. Il en va de même du dessin et de l'idée de la composition, que le maitre se réserve généralement.

« Pierre Paul Rubens Fils d'un magistrat anversois ém igré en Allemagne à cause de son adhésion à l a R éfo rme, Rubens est né à Siegen , en Wes tphalie , en 1577.

R eve nu à An vers en 1589 , après la mort de son père , il se forme chez plu­ sieurs m aîtres loca u x, jusqu'à s on dé pa rt pou r le tra d itionnel voyage d'Italie, en 1600 .

Là, au servi ce d e la cour de Mantoue , il déco uvre l'art des différe ntes villes de la pénin s ule, des gra nds maîtr es d e la Renais sance vénitienne (le Titien ) aux œuvr es roma ines du Caravage .

Rentré à Anv ers en 1609, il accède aussitôt à la notoriét é.

Il épouse sa pre­ mi è re femme , Isabe lle Bra nt, fille d'un avoca t, acquiert une magnifiq ue demeure , où i l en trepose ses collections d'œuvres d 'a rt, et co mmenc e à réunir aut our de lui un impo rtant atelier pour faire face à ses nombreu ses commandes.

Sa prod ucti on est ex trêmement abon­ dante et div ersifiée: œuvres religieuses et mythologique s, ensemb les décoratifs ( telle s les toiles de la Vie de Ca therine d e M édicis , à Pari s, aujo urd 'hui au musée du Louvre ) e t portraits.

Sa reno mmée est internationale , les com­ mandes lui viennent de toute l'Europe - d'a utant que le peintr e est chargé de mi ssi ons diplomatique s qui l'a mènent à voyager et à approcher les grands.

Veuf d 'Isa be lle en 1626 , remar ié à la jeune Hélène Fourm ent, âgée de 16 ans (Ruben s en a 53 ), en 1630 , le peintre conserve jusq u'à la fin de sa vie une acti­ vité co n sidérab le, se to urnant de plus en plu s souv ent vers des sujet s à connota ­ tio n é rotiqu e, qu i sont pour lui l'occ asion de mag nifier le co rps de la fe mme et en partic ulier les forme s de sa belle ép o use (les Trois Grâces , au Prado ; /a Mort de Didon , au Louvr e ...

).

Ruben s meu rt en 164 0, à Anver s.

Il a, en quarante ans d e carrière , révo lu ­ tionné l'art de la peinture en imposan t un style am ple et libr e, animé par la couleur et le mouv ement : l' art baroq u e.

ainsi, de la main gauche suré levée du Christ à son flanc et à sa main droite, et s'épand vers le bas comme en une casca de.

Mis à part l'orangé de la robe dorée du vieillard aoseph d'Arimathie ) qui fait face à Jean , les couleu rs des vêtements des autres p erson­ nages sont froides et sombres : d es bleus, des verts, des gris, qui mettent d'autan t plus en valeur cette longue ondulation de rouge.

le ténébrisme de l'œu vre n'a d'é gal que l'éclat de que lqu es couleurs et la hardiesse des contrastes ...

•Voir aussi : p.

172- 173 (L'Enlèvement des fille s de Leucippe ).

Succès d'un atelier Œu v res collectives.

Avec un catalogue qui ne compte pas moins de 1 300 numéro s, les œuvres attri ­ buées à Ruben s sont en réalité sou­ vent de s pe inture s «Collectives ", créations de l'atelier auxquelles le maître donne la touc h e fin ale.

À partir de 1615 , en effet , l'afflux de s co mm and es a ame né Ruben s à r é unir autour de lui un ate lier, dont il héberge l es membres dans une très vaste et sup erbe ma ison, le Ruben shu is.

Secrets d'atelier .

La qualité des œ uvr es produite s par cet atelier , l eur un ité de style également s'expli­ quent par les rece tte s pi c tur ales mises au point par le maître et divul ­ guées aux assistan ts : la manière de préparer une toile , le bleu qu 'il f a ut passe r sous une autre co ule u r, le s pigm en ts et les liant s utili sés sont autant de moyens qui partici ­ pent à la ré u ss ite finale du tableau .

Il en va de même du dessin et de l'idée de la composition , que le maître se réserve généralement.

D e très grand s a rtistes.

Enfin , les collabora teurs de l'atelier ne sont pas des exéc uta nts anodins .

L es candidatures affluant d ans l'ate ­ lie r de Rub en s, celui-ci refu se du monde.

« J e pui s vous dir e sinc ère ­ ment sans auc un e hyperbol e que j'en ai dû refuser cent", éc rit l'art iste à un ami.

Ayant l'embarra s du choix, Ruben s ne garde que les mei lleur s : Jacob Jordaens (1 593- 1678), Frans S nijd ers (1 579- 1657), Dav id Teniers (1610 -1690) e t, surtout, le très doué Anton Van Dyck (1599 -1641) , pour ne ci te r que les plu s fameu x.

Ce sont ces a rtistes qui assurero nt, avec et apr ès Rub ens, la gloi re de l'école d 'Anver s.. »

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