ROBERT LE DIABLE de Giacomo MEYERBEER
Publié le 15/10/2010
Extrait du document
opéra français du XIXe siècle de Giacomo MEYERBEER (1791-1864)
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Grand Opéra en cinq actes
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livret français d'Eugène Scribe et de Germain Delavigne
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créé en 1831 à Paris
«
continue que l'auteur aimait l'Allemagne avec ferveur, comme l'ont aimée si longtemps et si imprudemment les gensde sa race.
Mais que vaut, en réalité, cette énorme production ? Rien, diront en riant les plus jeunes.
Les partitions deMeyerbeer se vendent présentement, il est vrai, au poids du papier.
Néanmoins cet ex-grand homme a fondé unedynastie encore vivace dont le dernier représentant pourrait bien être Arthur Honegger.
D'ailleurs le mépris généralqui s'attache à l'Oeuvre de Meyerbeer puise sa force aux sources profondes de l'ignorance.
Ce mépris est doncsuspect.
En explorant cet immense "marché aux puces" où se retrouvent au complet, voire en pièces détachées : L'Africaine,le Prophète, les Huguenots, et tant d'Oeuvres oubliées, un jeune musicien ne perdrait pas son temps.
Attentif etnon prévenu, il recueillerait, pour sa récompense, les plus précieux enseignements.
Il apprendrait que le théâtre estun art difficile, que les réussites y sont rares et peut-être en découvrirait-il les raisons.
Il observerait que Meyerbeery montra des aptitudes exceptionnelles et que les plus acharnés de ses détracteurs ont été parfois ses imitateurs.
Ilse persuaderait, enfin, que ce Meyerbeer fut en son genre un créateur authentique et qu'il reste à prouver que cegenre était entièrement détestable.
Après quoi, notre jeune musicien s'aviserait, peut-être, que la changeante modepourrait à l'occasion redorer le blason de celui dont Wagner disait : "Je lui dois tout."
compositeur à succès, fondateur du Grand Opéra cosmopolite
Fils d'un banquier israélite berlinois, italien par son éducation, Meyerbeer vécut longtemps en France, où il connut unsuccès extraordinaire.
Il a composé seize opéras, en allemand, en français et en italien, dont les plus connus sontRobert le Diable, L'Africaine et Les Huguenots.
Champion du mélodrame historique, Meyerbeer est considéré comme le fondateur du Grand Opéra à la française (on parlerait aujourd'hui d'opéra à grand spectacle).
Ce genre dont lepublic raffolait à l'époque pour son faste et ses intermèdes chorégraphiques, fut plus tard critiqué par descompositeurs tels que Berlioz et Wagner.
ORIGINE ET ACCUEIL
La première représentation de Robert le Diable, son premier Grand Opéra, fit de Meyerbeer l'idole du public parisien. Après une période allemande puis italienne, cet opéra inaugure la période française de Meyerbeer, caractérisée parla synthèse de ces différentes influences.
Il est resté célèbre, bien qu'il ne soit plus guère joué ni enregistré.
Sonimportance, en effet, est plus historique que musicale.
Acte V: Bertram essaie de passer un pacte avec Robert, mais, grâce à Alice et au testament de sa mère, il ne signe pas.
Bertram disparaît, englouti dans l'abîme, tandis que Robert et Isabella entrent dans la cathédrale pour célébrerleur mariage.
RESUME
mélodrame romantique extravagant
En Sicile, au XIIIe siècle
Acte I: Le troubadour Raimbaut (t) raconte l'histoire de Robert le Diable (t) : c'est le fils d'une mortelle, Berthe, et d'un démon.
Or ce démon, sous le nom de Bertram (b), accompagne toujours Robert, qui le croit son ami, pourl'inciter au mal.
Amoureux d'Isabella (sop), Robert participe à un tournoi où il perd son armure.
La fiancée deRaimbaut, Alice, le supplie de s'amender et d'éviter Bertram.
Acte il : Isabella remet à Robert une armure.
Mais, à cause de Bertram, il rencontre son adversaire hors de l'enceinte et perd son honneur de chevalier.
Acte Il!: Bertram et Robert arrivent dans une caverne où se déroule une orgie de démons.
A la demande de Bertram, les nonnes qui ont rompu leurs voeux sortent de leurs tombes et dansent autour de Robert pour l'inciter aux plaisirs.Robert s'empare de la branche d'un cyprès magique, au-dessus de la tombe de Sainte-Rosalie.
Acte IV: Robert veut enlever Isabella mais elle lui fait détruire la branche au pouvoir suspect.
ANALYSE
un Grand Opéra au charme rococo
Cet opéra, qui réunit les ingrédients du mélodrame (une intrigue invraisemblable, des personnages simplistes, descoups de théâtre, un mélange assez grossier de fantastique et de romanesque), illustre bien ce que l'on appelaitalors le Grand Opéra français : un grand spectacle, reposant principalement sur la recherche d'effets scéniques,privilégiant les choeurs et les ballets.
Macabre à souhait, la scène du troisième acte, où les nonnes damnées,sortant de leur tombeau, se mettent à danser une bacchanale effrénée (précédée du fameux air de Bertram :.
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