RIOPELLE Jean-Paul : Coups sur coups

« RIOPELLE Jean-Paul Coups sur coups Né à Montréal, 1923 Dès 1946 il rompt avec le figuratif et le groupe de surréalistes qu'il fréquentait jusque là.

Après une période difficile, il semble qu'il cherche vers 1953 à renouer avec une certaine tradition française à la fois lyrique et spécifiquement pic­ turale, telle qu'elle s'était déjà manifestée dans les 1\:Vmphéas de Monet.

Ainsi dans Coups sur coups, titre élcXJuent qui explicite autant sa manière d'étaler la peinture que sa volonté expressive, Riopelle propose un rythme saccadé et foisonnant, produit par un geste libre et violent plutôt qu'automatique.

L'accumulation des coups de couteau ou de spatule et le discret dégoulinement, comme marginal par rapport à la détermination des lignes larges ct entrecoupées, engendrent un choc de couleurs où le bleu, lt: blanc et surtout le rouge et le noir dominent.

Un tel foisonne­ ment de la couleur libère unt: énergie profon­ de, un espace inépuisable qui semble capté "dans la profondeur qui unit" (Riopelle).

Dès lors le tableau se révèle être la projection de l'inconscient du peintre.

L'art de Riopelle, ne serait-ce que par sa véhémenct:, s'inscrit dans le courant de l'abstraction lyrique.

1953 Huile sur toile.

73 x 100.5 cm Toronto, Art Gallery of Ontario, don de J.

S.

McLean, Canadian Fund, 1954. »