RETH Alfred : Nature morte au compotier

« RETH Alfred Nature morte au compotier Né à Budapest, 1884 Mort à Paris, 1966 L'œuvre d'Alfred Reth permet de saisir les che­ minements d'une création cubiste qui s'oriente progressivement vers la non-figuration.

Établi à Paris dès 1905, Reth travaille dans l'ate­ lier de Jacques-Émile Blanche.

Sa passion pour l'art mystique hindou l'amène à transposer dans ses compositions un système constructif basé sur des formes géométriques stables, dont l'agencement est proche des cubistes.

C'est avec eux qu'il participe en 1911 et 1912 au Salon des Indépendants.

La Nature morte au compotier 0912) révèle clairement cette solide intégration, autour de l'élément central, des plans lumineux rectangulaires.

A partir de 1920, ses toiles à thématique urbaine peuvent être qualifiées de cubisme "métaphysique".

Le peintre, en fait, s'oriente de plus en plus vers l'abstraction.

En 1931, il est l'un des fondateurs du mouvement Abstrac­ tion-Création.

Reth joue sur les variations d'épaisseur que produisent les matériaux (sable, cailloux, coquilles d'œufs pilées) dont il imprègne certaines zones.

La période difficile de l'après-guerre passée, Reth reprendra ce procédé et l'utilisera également dans la cons­ truction de "panneaux-reliefs" qu'il sculpte durant les vingt dernières années de sa vie.

1912 Huile sur toile Paris, Musée national d'Art moderne. »