Raphaël, Raffaello Sanzio, dit
Publié le 13/06/2010
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(Urbin, 1483 - Rome, 1520) Raphaël est le fils du peintre Giovanni Santi, auteur d'une célèbre chronique et chef d'un atelier florissant, où le jeune homme reçoit sa première éducation artistique. En 1500, sa présence est attestée comme maître à Città di Castello (Ombrie); il y travaille jusqu'en 1504, année où il exécute le Mariage de la Vierge (Milan, Brera), qui trahit des affinités étroites avec le Pérugin et avec le milieu d'Urbin. En 1504, Raphaël se rend à Florence pour "apprendre", comme il le dit lui-même dans une lettre: le milieu florentin où il connaîtra les oeuvres de Léonard de Vinci et de Michel-Ange sera pour lui très stimulant. Les réminiscences michelangélesques transparaissent surtout dans la Mise au tombeau (Rome, Galerie Borghèse), tandis que le rapport avec la perception subtile de l'atmosphère propre à Léonard est plus évident dans la Madone dans la prairie (Vienne, Kunsthistorisches Museum), ou dans les portraits de Madeleine Doni (Florence, palais Pitti).
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RAPHAËL
1483 -1520
RAPHAËL SANZIO naquit à Urbin le 28 mars 1483 et mourut à Rome le 6 avril 1520.
De son
père Giovanni
Santi, peintre qui, pour l'époque et le milieu où il vécut, ne fut pas sans valeur
et qu'il perdit à onze ans, il ne put guère apprendre qu'à manier le pinceau et les couleurs; il
fut mieux servi
par sa vivacité d'esprit et sa délicatesse de sentiment, et ses dons furent à la fois
stimulés et nourris par les artistes qui se pressaient à la cour de Federico di Montefeltro et par la
vue des monuments dont la ville s'embellissait grâce à l'impulsion du duc d'Urbin.
Raphaël avait seize ans lorsqu'il vint à Pérouse, à la suite de Pietro Vannucci, plus connu
sous le nom de Pérugin; il en fut rapidement le disciple et l'admirateur dévoué.
L'élève génial
but avec avidité aux sources que le maître lui découvrit; il l'aida dans ses travaux, en parti
culier dans ses peintures de la salle du Cambio au palais des Prieurs, en 1499, et ne fut pas long
à le surpasser.
Il n'était pas encore âgé de dix-neuf ans qu'il avait déjà peint pour l'église
San Francesco à Città di Castello le Mariage de la Vierge actuellement à la Galerie Brera à Milan,
et le Couronnement de la Pinacothèque vaticane.
Ce sont des tableaux bien connus et qu'il n'est
pas nécessaire de décrire par le menu, mais il faut nous arrêter un instant pour les examiner.
L'ordonnance harmonieuse des différentes parties, ainsi qu'un grand nombre des figures du
Couronnement, sont les mêmes que dans l'Assomption de Pinturicchio à Santa Maria del Popolo et
dans un autre Couronnement, de Pinturicchio toujours, à la Pinacothèque vaticane.
Mais c'est
Raphaël qui sort vainqueur de la comparaison, grâce à la perfection de la couleur et à la finesse
de l'expression qu'il donne aux personnages de son tableau.
Il en est de même si l'on compare
le Mariage de la Vierge de la Galerie Brera avec la fresque de Pérugin dans la chapelle Sixtine qui
représente la Remise des clifs ~mboliques à saint Pierre.
La symétrie de la composition et le décor
architectural sont dérivés de Pérugin, mais ce qui est propre à Raphaël, c'est la légèreté et l'élé
gance plus grandes
du temple que l'on dirait copié sur celui de Bramante à Saint-Pierre de Mon
torio, la beauté sereine des personnages et la parfaite entente des couleurs.
Nous pouvons donc
répéter, à
la louange de Raphaël, qu'il a commencé là où son maître et l'un de ses camarades
les plus éprouvés étaient arrivés après de longs efforts.
En 1502 et 1503, Raphaël est à Sienne où il peint avec Pinturicchio à la Bibliothèque
Piccolomini et dessine une copie du fam~ux groupe des Trois Grâces.
En 1504, il se rend à Florence
muni d'une recommandation pour le gonfalonier Pier Soderini, que lui avait donnée Giovanna
Feltria della Rovere, sœur du duc Guidobaldo.
Il n'est pas difficile d'imaginer l'impression
profonde
que dut produire sur l'artiste une ville aussi riche en œuvres· et en génies dont certains
avaient disparu, mais
dont d'autres étaient encore vivants et dans la plénitude de leur force:
Fra Angelico et Benoz~o Gozzoli, Masaccio et Ghirlandajo, Ghiberti et Donatello et, parmi
les contemporains, Léonard de Vinci et Michel-Ange.
C'est alors que s'ouvre une nouvelle
phase
de la carrière artistique de Raphaël, celle dite de la période florentine ou toscane; il con
serve ce
que l'école ombrienne lui a apporté de meilleur: la simplicité de l'inspiration, la grâce.
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