RAPHAËL : LA MADONE CANIGIANI
Publié le 19/09/2012
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Le panneau est signé RAPHAËL URBlNAS sur l'ourlet de la robe de la Vierge et Ton s'accorde à le dater des environs de 1507. Vasari rapporte qu'il l'a vu chez les descendants du florentin Domenico Canigiani. Entre 1584 et 1589, il entre dans la collection du grand-duc de Toscane...
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RAPHAËL
LA MADONE CANIGIANI
1507
Peintre italien
Analyse
♦^Ce tableau représente la Sainte Famille en
compagnie de sainte Elisabeth et du petit saint
Jean Baptiste.
Raphaël a organisé lesfigures
selon une savante construction pyramidale,
dominée par saint Joseph qui, appuyé sur son
bâton, contemple les deux
femmes et les enfants
qui paraissent dialoguer.Cette manière d'organi
ser les figures dans l'espace se retrouve dans
plusieurs œuvres de Raphaël, mais ici elle
s'articule de manière plus complexe.
On retrouve
en effet cette structure pyramidale dans de nombreux tableaux représentantla Vierge et
l'Enfant placés dans de délicats paysages imagi
naires (comme c'est le cas dans La Madone du
Belvédère de Vienne ou La Madone au chardonne
ret de Florence).
DansLa Madone Canigiani les personnagessont plus nombreux et Raphaël cherche à établir un équilibre des formes plus complexe.Les lignes sinueuses se croisent et se fondent continuellement. Comme dans La Madone du Belvédère, on remarque, entre les acteurs de cette représentation sacrée, un jeu de regards subtil et riche d'émotion. Dans le tableau de Munich, Raphaël témoigne de son admiration pour des artistes de son temps et notamment pour Michel-Ange dont l'influence est sensible dans la figure de saint Joseph, ou encore, mais d'une façon plus voilée, pour Léonard dont la manière transparaît dans la distribution des figures. %) La Madone au chardonneret, galerie des Offices, Florence. PICTO 204 ALTE PINAKOTHEK MUNICH XVIe siècle Huile sur panneau 131 x 107 cm L'œuvre U Le panneau est signé RAPHAËL URBlNAS sur l'ourlet de la robe de la Vierge etTon s'accorde à le dater des environs de 1507. Vasari rapporte qu'il l'a vu chez les descendants du florentin Domenico Canigiani. Entre 1584 et 1589, ilentre dans la collection du grand-duc de Toscane etparvient à Dùsseldorf en 1691, comme cadeau de noces à l'occasion du mariage du prince Électeur du Palatinat Giovanni Guglielmo avec Maria Luisa de Médicis, fille du grand-duc Cosme III. Il est probable que le tableau a subi des nettoyages au cours des ans et qu'il a été privé de sa partie supérieure. Ilse trouve actuellement dans les collections de l'Alte Pinakothek deMunich. """-'"WUflf Archives Nardini Photo Arthotek, Munich Du même peintre : PICTO 195 à210 pour l'édition française,1992. 10-07 IIH. »
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