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RAHOTEP ET NÉFRET

Publié le 14/09/2014

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Les statues de pierre. Dès l'Ancien Empire (2640-2155 avant notre ère) sont fixées, pour de simples notables, des atti­tudes qui se perpétuent par la suite : le scribe accroupi, les personnages assis ou debout la jambe gauche en avant, les couples assis ou debout. Cela n'empêche pas les innovations. Le Moyen Empire (2134-1715) crée la statue-cube, d'où émergent la tête et les pieds du person­nage. Le Nouvel Empire (1552-1070) façonne les statues d'individus agenouillés présentant une stèle, une chapelle.

 

Le bois et le bronze. Certains types de statues en pierre sont répétés dans le bois. Mais, surtout, sous la XXII° dynastie (945­722), des bronziers doués d'une parfaite maîtrise technique ajoutent de superbes

« immortalisé dans une éternelle jeunesse.

Rides, cernes , rire et pleurs, tout ce qui est provisoire a été effacé pour présenter des visages jeunes et sereins.

Une grande maîtrise technique Le sculp teur qui a reçu commande de cette double statue n 1a point eu à se mettre en chasse de blocs de pierre ou de bois à sculp­ ter.

Car c1est le roi qui supervise 11 exploitation des carrières de calcaire , granite, diorite, schis te, etc.; c'est lui qui importe les bois pré­ cieux, ébène et cèdre , et fournit les bois locaux, acacia, sycomore ...

L1 artiste a commencé par quadriller le bloc pour dessiner avec précision les contours de ses modèles.

Puis il a taillé la pierre le long des traits à l'aide d 'une scie et d1une pâte abrasive.

Avec un maillet et des ciseaux, il a sculpté la tête, les bras , les jambes ...

Pui s il a poli la sta­ tue avec une pierre très dure et une pâte abra­ sive.

La finesse des traits, l 1expression 1 la puis­ sance de la musculature se sont ainsi dégagées peu à peu sous le ciseau du sculpteur, et les hiéroglyphes indiquant les noms et titres de Rahotep et Néfret ont pris forme , perpétuant éternellement leur existence.

C 'est en 1871 , près de la pyra­ mide du roi Snéfrou (2575-25 51 avant notre ère) à Meidoum , à 80 km du Caire, que sont mises au jour les s ta tue s de Rahotep et de son épouse Né fret.

Elles reposent a lo rs dan s un mastaba, tombe de forme rectan­ gulai re , en brique s crues, et elles sont en parfait état de conserva­tion .

L'ouvrier qui , le premier , les voit apparaît re , au fond d'un cou­ loir obscur , à la lueur de sa boug ie est tellement épouvanté par leur aspect vivant qu'il a bien du mal à regagner la sortie ! Les sta tues r e montent à l'Ancien Empire (2640 -2155) , l'une des grandes périodes de l'his toire égyptienne , et plus précisément au début du règ ne de Snéfrou .

Elles son t aujourd ' hui conservées au musée du Caire.

Le s deux oeuvres ont été taillées d a ns du ca lcaire, puis peintes.

Les yeux sont formés de crista l de roche et d e qu artz enchâssés dans du cuivre.

La sta ­ tue de Rahotep mesure 121 cm de haut , 51 cm de large et 69 cm de long et celle de Néfr et 1 22 cm de haut , 48,5 c m de large et 70 cm de long.

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Dès l'Ancien Empire (2640 -2155 avant notre ère) sont fixées , pou r de simples notables, des atti ­ tudes qui se perpétuent par la suite : le scribe accr oupi, les personnages assis ou debout la jam be gauche en avant, les couples assis ou debout.

Cela n'empêche pas les i n nova tions.

Le Moy en Empire (2134-1715) crée la statue -cube , d' où émergen t la tê te et les pieds du person ­ nage .

Le Nouv e l Empire (1552 -1070) façonne les stat ues d' individus agenouillés présentant une stèle, une chape lle.

Le bois et le bronz e.

Certains types de statues en pierre sont répétés dans le bois.

Mai s, s urtout , so us la XX II• dyn astie (945 - 722) , des bro nz iers dou és d'une parf aite maît rise technique ajoute nt de super b es Des statues pour la survie C1 est alors que le peintre est intervenu.

Il a appliqu é une fine couche de plâtre blanc sur la pierre, avant de peindre 11homm e en ocre rouge et la femme en ocre jaune, selo n les conventions en usage.

La peinture, combinée avec l'incrustation d 1yeux artifici els au regard pénétrant , voilà ce qui confère aux statues de Rahotep et Néfret une impression de vie si extraor dinairement saisissante.

Les statues ont été conçues pour être placées dans la tombe du coupl e.

Là, elles jouent un rôle essentiel : c1est sous la forme de leur por- c réa tions aux statue s de pierre et de bois.

Serv i teurs .

Enfin , de plus modestes stat uettes représentent d es servite urs anonymes ou modèles .

Datant de l'Ancien et du Mo yen Empire, de petits groupes , en pierre ou en bois , figur ent des cuisiniers, bouchers, potiers ...

qui vaquent à le urs occ upatio ns et satisfont les b esoi ns du mort.

Des sta tues pour quoi faire? La plu ­ part des sta tue s son t d estinées à la tombe .

Cependant, certains privilégiés obtiennent du roi l'insigne faveur de dépo­ ser des sta tues dans les temples.

À tra­ ve rs celles - ci, ils profit ent d es offran des destinées aux dieu x, respiren t l' encens et conte mplent le soleil.

Tout ce qu'il faut pour jouir d 'une vie éternelle heureuse .

trait sculpté que les défunts pourront mener l ' existence qui s'ouvre à eux dans 1 1au-delà 1 une existence calquée sur la vie terrestre.

Voilà pourquoi il est si important que les sta­ tues aient !1as pect d1un être vivant.

Grâce à leur double portrait, Rahotep et Néfret peu ­ vent espé rer s'ali menter et éviter une seconde mort , définitive celle- là.

Par cet intermédiaire, i ls consommen t les offrandes apportées par les héritiers ou les prêtres funéraires.

Ils absorberont aussi la nourriture figurée sur les parois de la tombe : la magie , en effet , rendra ces aliments aussi consistants que des mets bien réels.. »

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