QUATRE BAIGNEUSES SUR LA PLAGE de Karl Schmidt

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QUATRE BAIGNEUSES SUR lA PlAGE 1913 Peintre allemand Bi ograp hie 'lJ Karl Schmidt est né à Rottluff, en Saxe , en 1884 .

Durant ses études il se lie d'a mitié avec Erich Heckel.

Il retrouve son ami d 'e n­ fance à Dresde, ville où il rencontrera Ernst Ludwig Kirchner -dont l'influence sera grande sur son travail -et fonde en 1905 avec deux camarades d'étude Die Brücke: l e Pont, un des mouvements les plus représen ­ tatifs de l 'a rt contemporain.

Inspiré de la réflexion de Van Gogh et des néo­ impressionnistes, ce mouvement incitait l'a r­ tiste à se libérer des stéréotypes de l'art officiel.

La rencontre avec Emil Nolde marque une évolution dans l'art du peintre saxon.

Schmidt-Rottluff apprend à son contact à mieux partager l' espace, tout en préservant l es q u alités émotives de sa peinture.

Son style devient plus essentiel sous l'influence d' Ed­ vard Munch , l'attention se portant désormais moins sur la description du paysage que sur les contou rs, beaucoup plus marqués .

La vigueur du coloris est typique de cette période.

Schmidt-Rottluff s'affirme parallè­ l ement comme un graveur de tout premier p l an à l'intérieur de son groupe.

L'artiste quitte le mouvement Die Brücke en 1911.

Il fait la connaissance de Lyonel Feininger qui lui fait découvrir le cubisme et l ' art primitif.

Schmidt -Rottluff collabore à nouveau avec Heckel et Kirchner avec qui il ab orde des thèmes religieux.

La Première Guerre mondiale interrompt brutalement ses projets : il entre dans une période sombre, aussi bien su r le plan humain que profession­ nel.

Ses tableaux deviennent plus plastiques et dynamiques , riches en figures géométri­ q u es ; les meilleurs datent de 1920-1930 .

L'atelier de B erlin est détruit plus tard par l es nazis .

L'artis te devient enseig nant à Ber­ lin à la fin de la guerre ; il mourra dans la capitale allemande en 1976.

ne siècle Huile su r toile 88 x 102,2 cm Anal yse ~ Le s Quatre Baign euses est une œuvre parti­ culièrement représentative de l'art de Schmidt ­ Rottluff et l'une de ses meilleures réalisat ions.

Le langage primitif réapparaît à travers le cubisme.

Mais , au-delà des influences , l'artiste affirme un style très personnel : sa manière de traiter le retour à la beauté originelle à travers une utilisa­ tion émotionnelle de la couleur n'appartient qu ' à lui.

La toile reste encore marqu ée par la fréquen ­ t a tion de la peinture de Nolde , déjà lointaine mais toujours prégnante.

Les Baign euses datent de 1913 , une époque de transition pour l' artiste : Schmidt-Rottluff dépasse le genre du paysage pour se confronter à la figure humaine et au portrait.

L' homm e, traité comme une figure du paysage , est soumi s à une vision monumentale ainsi ces femmes surgissent-elles à la manière de statues monoli­ thique s, d'idoles ou de divinités primiti ves.

La couleur les dessine et les anime , leur imprimant une énergie perçue comme une force positive : elle est étendue avec un coup de pinceau rapide , souple , par larges zones.

Ce traitement de la couleur, employée de manière très personnelle, a é té parfois considéré comme précurseur du cou­ rant de l 'art informel , qui devait naître tr ente ans plus tard.

L' œu vre [] L e tableau est signé et daté en bas à gauche. »