PROMENADE SUR LA FALAISE DE MONET

« PROMENADE SUR LA FALAISE 1882 Peintre français Impressionni sm e Huil e sur toil e 65 x 81 cm ------------------------~ Analyse ~ Mon et réalisa Prom enade sur la falaise durant son séjour en Normandie.

De février à octobre 1882, l 'a rtiste résidait à Pou rvi lle où , dans une solitud e choisie , il travai llait de façon acharnée.

P e ndant cette pé riod e, où les mom ents de grand bonheur a lternaient avec les moment s de dépression, Monet peignait sans désemparer , en plein air; seuls le froid et la p luie int errom­ paient son tr avail.

La taille du tableau est typiq ue de cette é po­ que, et le champ visuel est divi sé en trois zones n ettement déf inie s : la falaise, la mer et le c ie l.

L a falaise, au premier plan à droit e, est réalisée par petites touches de couleur.

C'est l' inten sité ch ro­ matique du vert de l' h erbe qui la différenci e de la mer.

Deux personn ages féminins, pou ssés par le vent, nous permettent de mesur er la dimension et l a majesté de la falaise.

La mer est un é lément un peu moin s important : sur les vag ues ondoie le blanc de quelque s voiles.

Dan s le ciel l ' intensité est encore différente , les nuages lourd s contri­ buent à former cette image d'une natur e forte et vivante , que l'artiste veut nou s faire partag er.

Monet a pris alors conscience des n ouveaux moyens de repr ése ntation picturale et de leur s possibilités express ives.

L'observation de l a n ature le conduit à découvrir une nouvelle bea uté, la représentation vibrante de la lumière , de l'é lé ment atmosphérique qui , parfoi s , semble l'é loigner de la vérité de la nature.

Sa recherche obsédante de la lumi ère lui fit d 'ailleurs perdre à un mom ent le contact avec la réalité : «J'ai l'impression d 'ê tre perdu, que je ne pourr ai plu s jamais rie n faire », écrivait-i l.

L'œuvre C Prom e nade sur la falaise est signée et datée.

Exécutée en 1 882, elle est conservée à l'Art Institute de Chicago.

La plupart des tableaux de Monet se trouvent au musée d'Orsay , à Paris , notamment : R égates à Argenteuil de 1872 , L es Coquel icots de 1873 , La Gare Saint-Lazare de 1877, La Ru e Montorgueil de 1878, plusieurs version s de La Cathédra le de Rou e n, et les Nymphéas bleus , r éalisés après 1916 .

La peinture et le temps + Monet comprit, aux alentours de 1880, que temps.

Le sujet était le m ê me mai s chacune l ' impr essio nni sme ava it épui sé pour lui son con- devait fixer un mom ent particulier de l a journée .

tenu et qu 'i l ambitionnait à pré sent de nouv elles Les dernières œuvres devinr ent de plu s en plu s conquêtes.

Il é tait surtout intéressé par la r éac - grandes , le sens des proportions et l'id ée de la tion de l'artiste confronté aux changements de composition dispara issant lorsque l es formes ten- lumi ère.

Le temp s devint pour lui un facteur daient à se disso udre dan s la lumière.

Mais, grâce essentiel.

Dans sa tentative pour saisir et repro• à son coup de pinceau , le peintre vieillissant duire le moment exact d e sa vision, Monet tra- parvint toujours à garder à la compos itio n sa vaillait jusqu 'à plus de douz e toiles en même ligne architectonique.

Du même p eintre: PICTO 797 à 814 Photo Art lnstitute.

Chicago.

© Nardini Editore , 1992 .

VPC Larousse-Laffon1 pour l'édition française 1992 16-28. »