PORTRAIT DE MADAME CHARLES MAX de BOLDINI

« PORTRAIT DE MADAME CHARLES MAX 1896 Peintre i talien Biographie 0 Né à Ferrare en 1842 , Giovanni Boldini reçut ses premiers enseignements artistiques de son père Antoine.

En 1858, il fréquente l 'atelier de Domenico et Gerolamo Domeni­ chini et s'exe rce à copier les œuvres de la Renaissance.

Ses premiers tableaux exécutés vers 1860 sont tous des portraits de la bour­ geoisie ferraraise, excepté l'Autoportrait de 1856.

Établi à Florence en 1862, il fréquente l 'Académie et devient l'ami de Michele Gor­ digiani , qui le présente aux macchiaioli (groupe de peintres d'avant-garde).

En 1867, il se rend à Paris pour visiter l'Exposition Universelle.

De retour en Toscane l'année suivante, il réalise les fresques de la villa Falconer, près de Pistoia.

Après un bref séjo ur à Londres , il regagne Ferrare avant de rejoindre de nouveau Paris, en octobre 1871 ; i l se fixe alors définitivement da ns la capitale française.

Tout d'abord spécial isé dans la peinture de genre et les vues, il s'attache à représenter les places et les rue s parisiennes ; ses Lavan­ dières et son Pont des Saints-Pères sont expo­ sés au Salon de 1874.

Inspiré de l'œuvre de Frans Hals , qu'il a longuement étudiée, son cycle se fait de plus en plus rapide et synthé­ tique.

Boldini retourne ensuite au portrait.

Plusieurs de ses toiles représentent la comtesse Gabrielle de Rasty : la plus célèbre de cette série fut exposée au Salon de 1875 .

Le peintre ferrarais a souvent figur é a ussi Alaide Banti, qui fut sa compagne .

En 1886, il fait le portrait au pastel de Giuseppe Verdi.

En 1895 , il participe à la Biennale de Venise avec son Portrait de mademoiselle E.

L'artiste expose éga l ement dans l es salons et les mani ­ festations internationales.

Après la mort d'Alaide Banti, il épouse en 1929 Emilia Cardona , une journaliste de La Gazzetta del Popolo .

Le peintre s'éteint deux ans plus tard à Paris.

& Nardini Editore.

1994.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1994 XI xe -xxe siècles Huile sur toile 200 x lOOcm Anal ys e • ce portrait de format vertical représente madame Charles Max, en pied.

La jevne femme apparaît ici dans toute sa beauté et son éléga nce.

Sa robe, très à la mode , laisse les épaules large ­ ment décolletées ; le haut de sa tenue , qui a glissé , est délicatement retenu par une fine bre­ telle .

Le vêtement est serré à la taille par une écharpe à franges.

Le modèle soulève de sa main droite le bas de sa robe , découvrant ainsi ses souliers argentés , à la pointe fuselée.

L'expression de son visage est à la foi s mali­ cieuse et intrigant e : la jeune femme esquisse en effe t un sourire , tout en semblant se retirer de la scè ne.

L'exécution est h abi le, le coup de pinceau rapide.

Les portraits plus tardifs, comme L'Espa­ gnole du Moulin Rou ge, de 1905, présenten t quant à eux une matière brisée, en mouvemen t ; leur virtuosité en devi ent encore plus grande.

L' œu vre C L e tableau porte la signatur e et la date , en bas à gauche.

Exécuté en 1896 , il fut e nvo yé la même année par l'artiste à l'exposition de Berlin.

Il fut donné en 1904 par Madame Charles Max au musée du Lux embourg, avant d'entrer au musée du Jeu de Paume, puis, à sa création , au musée d'Orsay.

Photo R .M .N 26 -30. »