PORTRAIT DE LA DUCHESSE DE BEAUFORT de Gainsborough

« PORfRAIT DE LA D U CHESSE DEBEAUFORI' Vers 17 80 XVIIf siècle Pei ntr e a ngl ais H ui le su r toile 76 x 64 cm ~------------------------------------------ --------~ Anal yse ...., Là duchesse de Beaufort, dont le portrait est dit aussi La Dame en bleu, est représentée par Gainsborough à mi-corps.

La tête, légèrement inclinée vers la droite, est parée d'une élégante chevelure et d'un chapeau à plumes à la mode de l'époque.

L'expression du visage, aux lèvres entrouvertes et aux yeux langoureux, traduit une attitude timide, presque embarrassée, confirmée par le geste délicat et pudique de la main qui sou­ lève le manteau bleu .

Gainsboro ugh allie avec bonheur le lyrisme du sujet et la sensibilité de sa technique picturale .

Le portrait, d'une grande perfection formelle, témoi­ gne de la virtuosité technique du peintre.

Mais il révèle aussi son attrait pour l'indéfinissable , le signe évocateur qui traduit l'état d'âme du modèle.

Le fond sombre compose une atmosphère enveloppante pour la figure brillamment éclairée.

Le peintre utilise abondamment les clairs­ obsc urs, les tons nua ncés et les con trastes.

La dame, sujet de contemplation , se double d'un aspect légèrement inquiétant.

Les lignes fluides , brisées et courbes, donnent ce caractère de mobi­ lité qui anime les tableaux de Gainsborough .

Il en résulte une impression d'immédiateté et de spontanéité, comme si la scène était saisie par la lumière d'un flash.

Gainsborough a le don de révéler avec naturel et simplici té toutes les facet­ tes de la réalité.

La lumière miroite sur les tissus chatoyants et produit des effets de vibration qui, d'une certaine manière , rappellent Rubens et d'une autre, semblent annoncer Goya.

Gainsborough, de son temps, fut surtout célè­ bre par ses portraits mais son inclination le por­ tait plutôt vers la peinture de paysage.

L'œu vre C Le Portrait de la duchesse de Beaufort est certainement l'une des œuvres les plus connues de Gainsborough.

Le tableau a fait partie de la collec­ tion de C.

1 Wertheimer .

Ensuite, avant 1892, il a appartenu à Alexis de Hitroff, à Paris.

Il semble qu 'il ait été offert au musée de l'Ermitage où il se trouve depuis 1912.

La National Gallery de Londres conserve un grand nombre d'œuvres de Gainsborough parmi lesquelles les portraits de ses filles , L 'Abreuvoir, Mrs.

Siddons, La Promenade du matin, Cornard Wood, Mr.

et Mrs.

Andrew.

Tho m as Ga in s borough et sir Joshua Re yn old s + Sir Joshua Reynolds fut le rival artistique de second pour réaliser ses portra i ts.

Gainsboroug h, Thomas Gainsborough.

Les portraits exécutés «le naturaliste», gai et impulsif, aimait la compa- par Reynolds dénotent une grande recherche gnie des musiciens tandis que Reynolds, « le clas- dans la psychologie et le caractère des personna- sique »~ cultivait ses amitiés dans les milieux litté- ges, mais moins d'é l égance et de grâce que chez raires de l'époque.

Si Reynolds reprochait à Gainsborough.

C'est pourquoi, bien que le pre- Gainsborough le manque de ressemblance de ses mier ait été annobli et nommé président de l'Aca- figures, il le considérait néanmoins comme le démie, la famille royale s'adressait plutôt au meilleur paysagiste vivant.

Du même peintre : PICTO 555 et 557 Photo Archives Nardini.

© Nardini Ed~ore.

1991 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1991 .

R1-07-11. »