PORTRAIT DE LA BELLE-FILLE DE L'ARTISTE

« PORTRAIT DE LA BELLE-FILLE DE L'ARTISTE 1889 Peintr e italien Analyse ....., Les nombreux dessins et notes laissés par le peintre révèlent l'intérêt précoce de Fattori pour le portrait.

Ce magnifique tableau représente Giulia, la fille du premier mariage d'Anna Bigazzi, que Giovanni Fattori devait lui-même épouser en secondes noces et qu'il appelait affec­ tueusement Marianna.

Le portrait a été exécuté en 1889 : deux ans plus tard, le 4 juin 1891, l'artiste épousait sa compagne après cinq ans de vie commune.

Un portrait de Marianna, également conservé au musée d'Art moderne de Florence, et un portrait de son beau-flls, aujourd'hui dans la collection Giustiniani, datent de la même épo­ que.

Ces deux toiles soulignent bien la nouvelle manière du peintre.

L'organisation du tableau et le traitement du personnage sont effecti vement très éloignés des tableaux ré al is é s entre 1860 et 1880, à commencer par la célèbre Cousine Argia (Florence, musée d'Art moderne) : l'attitude générale est plus rigide, mais l'œuvre y gagne en fo rce.

Le peintre a renoncé au naturalisme, tout me.xxe siècles Huile sur toile 70 x 55 cm en continuant à mettre en relief le caractère du suj et avec ses qualités mais aussi ses défauts.

La structure de la toile s'appuie sur l'opposition des accords chromatiques, dominés par l'ocre.

La densité de la matière montre que l'artiste reste très proche de la réalité objective.

L'œu vre C Signé et daté en haut à droite: Giov.

Fattori/ 1889, ce tableau a tou jours été considéré comme l'un des chefs-d'œu vre du peintre.

La commission chargée par la commune de Flor ence de sélectio nner les meilleurs tablea ux de Fattori classa le portrait parmi les œuvr es à acqué rir en priorité.

Le rapp ort mentionne : «N ous vous recommandons également l'acquisition d'un Portrait de fem me, exécuté en 1889, modelé avec solidité et colorié avec une grande science des dégradés, dans une gamme claire d'ivoi res ; l'œuvre évoque les tableaux français peints trente ou quarante ans plus tôt par les meilleurs disciples de Manet.

» La dernière période de Fattori + Vers 1870, Fattori était déjà très loin de l'expérience des« macchiaioli » :un certain nom­ bre des artistes qui avaient suivi dans le passé la même voie que lui étaient devenus à présent de farouches partisans de la révolution impression­ niste.

Le peintre italien ne fut pour sa part jamais tenté par les nouveaux courants européens, mon­ trant seulement de l'intérêt pour le naturalisme des artistes de Barbizon, lors de sa visite à Paris en 1875.

Son séjour en Maremme -une région côtière de l'Italie centrale -� en 1882, influença beaucoup plus profondément le peintre, qui décida, au contact de la nature, de s'engager sur la voie d'une peinture de type social ; de cette époque datent plusieurs chefs-d'œuvre comme Le Repos, de 1887, aujourd'hui conservé à la Pinacothèque Brera, à Milan.

La critique a sur­ tout retenu, à tort, de cette dernière période les gravures de Fattori, alors que l'artiste continuait encore à produire des toiles majeures, ainsi Bord de mer à Antignano, peint en 1894, pendant son séjour à Livourne .

Du même peintre: PICTO 717 et 718 Photo Orsi Ratta glini, Florence.

© Nardini Editore.

1994.

VPC Larousse·La ffont pour !"édition française 1994 28·24. »