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Pompéi : LA VILLA DES MYSTÈRES

Publié le 14/09/2014

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Dionysos, ou Bacchus, est le dieu du Vin et de l'Ivresse. Il est aussi le dieu de l'Amour, consi­déré dans ses excès orgiaques, résultats de l'abus de boisson.

Son culte, parvenu de la Grèce jusqu'à Rome, comporte des aspects inquiétants. Les rites, en effet, dérivent de l'ivresse et de l'orgie, qui sont censées permettre au fidèle de se tondre avec la divi­nité elle-même. Dans la légende, les prêtres et les prêtresses de Dionysos se livraient, la nuit, dans les montagnes, à des banquets orgiaques, allant jusqu'à l'omo-phagle, qui consistait à dépecer et à dévorer des victimes vivantes.

À cause de cette mauvaise répu­tation, le culte de Dionysos fut inter­dit par le sénat romain, et ses fidèles, menacés de sévères sanc­tions. Les rites célébrant le dieu n'en continuèrent pas moins en secret : la fresque de la villa des Mystères, à Pompéi, en conserve le souvenir.

« regarde le spectacle, tandis qu'une autre femme, nue, est en train de danser.

Cette der­ nière est l a femme désormais initiée , purifiée, devenue une bacchante, prêtresse de Dionysos.

Le cycle se termine par la toilette nuptiale de l'épouse qui se coiffe, avec l'aide d'une esclave , et se regarde dans un miroir tendu par un petit amour.

Au-delà , une imposante matrone, peut-être Junon, déesse du Mariage, attend les époux, assise sur le lit.

Le triomphe de l'Amour Ce mélange de thèmes empr unt és à des céré­ monies pratiquées dans le monde romain au !" siècle avant notre ère et de motifs purement mythologiques consti tue une exception dans la peinture de ce temps.

Mais Dionysos hante les murs de Pompéi à toutes les époques.

Ainsi , le panneau central de la salle à manger (triclinium) de la maison de Lucretius Fronto représente le triomphe de Dionysos et d'Ariane sur leur char, tandis que, sur les côtés, des tableaux en trompe-l 'œil accrochés à des candélabres , eux-mêmes illusoires, représenten t chacun une villa maritime.

De même, dans la villa des Vetti , dont les pein­ tures du triclinium révèlent le style tardif , des scènes figurées dans des carrés au centre des parois illustrent des variations su r le thème des incertitudes de l'amour entre dieux et mortels.

Dédale montre à Pasiphaé, épouse de Minos , la vache e n bois qui l ui permit de s'unir au tau­ reau , amour malheureux qui engendra le Minotaure.

Ordonné par Zeus, le supplice La v illa des Mys tè res cons ti tue, à j u ste titr e, un des lieux les plu s célè bres de P om péi.

Fou i llée depu is le d éb ut du siècle, elle comp ort e plu s de 90 pièces amé nag ées au co urs de quatre siècles d'occ up a­ tion, en q uatre phases et sel on tro is gran ds ensembles.

La pièce occupée par la fr ise des M yst ères, la rg e de 5 m ètre s su r 7, étai t sans d oute un sa lon d 'a pp arat.

L a p eintu re, en très bon éta t, y occu pe le s qua tre pa rois, interr om ­ pu e par les ouverture s des port es et d es fenê tres.

Les fig ures, au nomb re de 29, répa r ties en dix scè nes, y occ upent un e frise haut e de 185 cm.

L e sty le d e l'œuv re la fait d ate r du milieu du 1• siècle avan t notre ère.

d'Ixion , qui s'unit avec Hera sous la forme d'une nuée et procréa les centaures, est aussi représenté.

Enfin, un troisième tableau montre une histoire amoureuse moins funeste : celle de Dionysos et de la mortelle Ariane.

Un décor de théâtre Les histoires peintes ne sont pas le seul orne­ ment de la pièce.

La surface du mur , dans les maisons pompéiennes, est toujours complète ­ ment couverte par des frises , des ornements végétaux et surtout des représentations d ' architectures et de colonnades, qui accom­ pagnen t les motifs figurés.

Dans la villa des Mystères , les grandes figures typiques du style du milieu du !" siècle avant La frise des My stè res.

Vue d'ensembl e et déta il: la Flage llante, (Pomp é i; villa des Mystères).

notre ère semblent se tenir sur un podium pla­ qué de bandeaux de marbres de teintes variées se terminant par une corniche.

Elles paraissent évoluer devant un mur, dont la couleu r rouge sombre est simplement scandée par des colonnes noires imitant le porphyre.

Enfin, le haut de la paroi est occupé par une peti t e frise fleurie où s'ébattent des amours.

Ailleurs, d'autres partis sont pris.

Chez Lucretius Fronto, les colonnes sont faites d'une superposition de fleu rs et le podium est rem­ placé par un jardin fermé.

Dans d 'autres mai­ sons, à d'autres époques , des architectures en trompe- l'œil occupen t tout ou partie du m u r.

L'essentiel reste que le mur est entièrement couvert d'un décor , figuratif ou non.. »

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