Picasso, Pablo - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
Extrait du document
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furent ses premiers mécènes importants.
5 PROTOCUBISME
Picasso, les Demoiselles d'Avignon
C'est sur les thèmes du nu et du portrait, fondements de l'art occidental, que Picasso repense la forme, la couleur et l'espace dans la peinture.
Les exemples de Cézanne, Matisse, Derain, les artsantiques et primitifs, nourrissent une démarche critique qui aboutit en 1907 aux Demoiselles d'Avignon.
Avec cinq femmes nues dans les draperies d'un salon de maison close de la « rued'Avignon » à Barcelone, il livre plusieurs aspects de ses recherches avec une grande force constructive qui simplifie et durcit les formes et intégre les différents points de vue des corps enmouvement.
Tout en contrastes et synthèses rigoureuses, l'œuvre demeure une des sources les plus vivantes non seulement du cubisme mais de l'art moderne à venir.
Pablo Picasso, lesDemoiselles d'Avignon, 1907.
Huile sur toile, 243,9 × 233,7 cm.
The Museum of Modern Art, New York.© 2008 Estate of Pablo Picasso / Artists Rights Society (ARS), New York./SuperStock
Pendant l’été 1906, lors du séjour de Picasso à Gosol, en Espagne, l’œuvre de l’artiste entra dans une nouvelle phase marquée par l’influence des arts grec, ibère et africain, et de Paul Cézanne.
Dans son célèbre Portrait de Gertrude Stein (1905-1906,
Metropolitan Museum of Art, New York), il traite le visage comme un masque, en géométrisant les masses telles des sculptures superposées.
L’œuvre clé de cette période, les Demoiselles d’Avignon (1907, Museum of Modern Art, New York), présente
cinq prostituées regardant le spectateur.
C’est une toile radicale dans le traitement de la profondeur picturale.
Celle-ci semble en effet brisée.
La perspective spatiale et la forme idéale du nu féminin sont détruites au profit d’un éclatement des plans
rendus simultanément sur la surface plane de la toile.
6 CUBISME ANALYTIQUE ET SYNTHÉTIQUE
Inspirés par le traitement volumétrique de la forme chez Cézanne, Picasso et Georges Braque peignirent en étroite collaboration des toiles définies négativement par la critique comme « cubistes », car réduites à des schémas géométriques.
Ils
travaillèrent ensemble entre 1907 et 1914.
Voulant définir précisément les formes choisies, ils les réduisirent à leurs épures géométriques, tout en multipliant sur ce même plan les divers axes de la vision établis par la perspective traditionnelle.
L’espace ainsi mis en place était établi par le rayonnement et le déploiement des formes qui se trouvaient mises en scène sur la surface plane de la toile.
Le fait pictural devenait, par là-même, le sujet du tableau.
Cette première phase du cubisme,
appelée « cubisme analytique », s’est accompagnée d’une réduction de la palette à un camaïeu de brun-bistre qui soulignait l’architecture décomposée des objets.
Les sujets préférés de Picasso étaient le quotidien de l’atelier : instruments de
musique, natures mortes, amis de passage (portrait de Daniel Henry Kahnweiler, 1910, Art Institute of Chicago).
En 1912, collant un morceau de papier gaufré et un morceau de toile cirée (qui imite le cannage d’une chaise) sur une toile ovale, et les combinant avec des zones peintes, Picasso créa son premier collage : Nature morte à la chaise cannée (1912,
musée Picasso, Paris).
Cette technique marqua une transition vers le « cubisme synthétique ».
Le but des recherches de Picasso était de rendre le maximum de réalité aux objets par une surcharge d’informations les concernant.
Cette volonté
d’exhaustivité provoqua, dès 1911, des toiles difficilement lisibles.
Le procédé du collage permettait à Picasso de réintroduire un contact tactile avec la réalité en ajoutant directement sur la toile, comme en trompe l’œil, des lettres d’imprimerie, des
journaux et autres matériaux bruts.
Cette seconde phase du cubisme vit le retour de la couleur et de la matière et permit à l’artiste de juxtaposer sur un même plan des informations étroitement imbriquées dans la perspective traditionnelle : la forme,
le volume, la matière et la couleur.
Cette nouvelle appréhension du monde, comme une entité où les éléments s’inscrivent dans le jeu infini des combinatoires (forme / volume / couleur / matière), allait être le credo plastique de Picasso durant toute
son œuvre.
7 SCULPTURE CUBISTE
Le buste en bronze Fernande Olivier (également intitulé Tête de Femme, 1909, Musée national d’Art moderne, Paris), confirme, dans la sculpture, ses intuitions picturales.
Il réalisa des constructions comme Mandoline et Clarinette (1914, musée
Picasso, Paris) à partir de fragments de bois, de métal, de papier et d’autres matériaux, dans lesquels il explora les hypothèses spatiales de la peinture cubiste.
Son Verre d’absinthe (1914, Musée national d’Art moderne, Paris), combinant une cuillère
à absinthe en argent avec une sculpture en bronze peinte, anticipe ses créations d’« objets trouvés » ultérieures comme Guenon et son petit (1951, musée d’Art moderne, Paris) et ouvre la voie aux artistes du pop art des années 1960..
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