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Peintres et écrivains voyageurs : Karnak et Louxor

Publié le 09/01/2015

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vous envahit et vous écrase. » Eugène Fromentin, lui, se trouve à Karnak en 1869. Son style dépouillé et journalis¬tique traduit également la forte impression que suscitent chez lui tant de splendeurs : « Arrivée à Karnak, par la gran¬de avenue de sphinx mutilés et le pylône de l'Ouest. Admi¬rable entrée (...). Le grand temple. Spectacle extraordi¬naire. Dimensions énormes. Il faut une échelle pour les me¬surer. Rien de plus gigantes- que et de plus solennel. Tout autour, un écroulement géné¬ral, un immense amas de dé¬combres donc chaque parcelle est un bloc monstrueux. » Maxime Du Camp n'est pas moins élogieux : « J'ai regar-dé bien des ruines dans bien des pays, mais jamais, jamais je n'ai rien vu de comparable à Karnak. Cela donne idée d'une civilisation terrible, plei-ne de cruels raffinements et de voluptés sanglantes. Les hommes qui habitaient ces Canges et dahabieh cin-glent vers le trésor des trésors de l'Égypte pha-raonique, Thèbes, la ville aux cent portes, et ses sanctuaires mythiques, Karnak et Louxor. Les voyageurs, surpris et décontenancés par tant de grandeur, se promè¬nent parmi les ruines, où les vestiges royaux se mêlent aux vestiges sa¬crés. Dernière étape du « Voyage en Égypte » de Jean-Claude Simoën aux éditions Lattès.

« vous envahit et vous écrase.

» Eugène Fromentin, lui, se trouve à Karnak en 1869.

Son style dépouillé et journalis ­ tique traduit également la forte impression que suscitent chez lui tant de splendeurs : « Arrivée à Karnak, par la gran­ de avenue de sphinx mutilés et le pylône de l' Ouest .

Admi­ rable entrée ( .

..

).

Le grand temple .

Spectacle extraordi ­ naire .

Dimensions énormes.

Il faut une échelle pour les me­ surer.

Rien de plus gigantes -que et de plus solennel.

Tout autour, un écroulement géné­ ral, un immense amas de dé­ combres donc chaque parcelle est un bloc monstrueux .

» Maxime Du Camp n'est pas moins élogieux : « J'ai regar­ dé bien des ruines dans bien des pays, mais jamais, jamais je n'ai rien vu de comparable à Karnak .

Cela donne idée d'une civilisation terrible, plei­ ne de cruels raffinements et de voluptés sanglantes .

Les hommes qui habitaient ces palais, où, malgré soi, on par­ le à voix basse, devaient avoir cent coudées de haut, ils mar­ chaient lentement à travers les colonnades, laissant traîner sur les dalles peintes les plis flottants de leurs robes blan­ ches ; leur front casqué d'or ne regardait jamais la terre.

». »

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