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Pei Ieoh Ming

Publié le 06/04/2019

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Pei Ieoh Ming Architecte américain d'origine chinoise

 

* 24.4.1917, Canton

 

Elève de Mies van der Rohe, Pei accède à la célébrité avec la fameuse pyramide du Grand Louvre (1988), entrée principale du musée. Cette forme, qui reprend les proportions des modèles égyptiens, constitue l'aboutissement provisoire d'une évolution personnelle qui va du \"style international\" des années 50 à une architecture basée sur des formes stéréométriques simples. Depuis 1955, l'architecte new-yorkais, fin connaisseur de la culture européenne, élabore dans sa propre agence des immeubles administratifs, des centres commerciaux et des projets d'urbanisme (le Mile High Center de Denver, 1956 ; la bibliothèque Kennedy de Boston, 1971 ; l'agrandissement de la National Gallery of Art de Washington, 1978 ; la banque de Chine à Hongkong, 1989). Travaillant partout dans le monde, Pei montre au travers de ses réalisations un constant souci de clarté et de maîtrise technique.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Pei, Ieoh Ming - architecture. 1 PRÉSENTATION Pei, Ieoh Ming (1917- ), architecte et urbaniste américain d'origine chinoise. Les œuvres architecturales que Ieoh Ming Pei a laissées aux quatre coins du monde allient la pureté des formes à une efficacité fonctionnelle. 2 ASCENSION D’UN SINO-AMÉRICAIN Né à Canton, Ieoh Ming Pei quitte enfant sa ville natale pour Hong Kong où son père a obtenu un emploi à la Banque de Chine.

Une mutation les entraîne à Shanghai à partir de 1927, mais le jeune Ieoh Ming vit mal ce retour sur le continent d’autant que sa mère tombe alors gravement malade.

En 1935, peu après la mort de celle dont il était très proche, Ieoh Ming Pei se rend aux États-Unis.

Après un court séjour à l’université de Philadelphie, il s’inscrit au Massachusetts Institute of Technology (MIT) afin d’étudier l'architecture ; il en sort diplômé en 1940.

De 1945 à 1948, il complète sa formation par une maîtrise à l’université Harvard sous la direction de Walter Gropius et, les deux dernières années, y enseigne également en tant qu’assistant professeur. En 1948, le promoteur William Zeckendorf propose à Ieoh Ming Pei la fonction de directeur architectural de la firme Webb and Knapp, poste qu’il accepte.

Puis en 1955, un an après avoir été naturalisé américain, l’architecte crée sa propre agence avec deux associés, Eason H.

Leonard et Henry N.

Cobb : I.

M.

Pei & Associates — devenue I.

M.

Pei & Partners (1966) puis Pei Cobb Freed & Partners (1989). Ayant rapidement acquis ses lettres de noblesse, la prestigieuse société a été chargée de réaliser à l’international quelques-uns des plus grands projets de la seconde moitié du XXe siècle. 3 UN MODERNISTE D’ENVERGURE INTERNATIONALE 3. 1 Les projets personnels de Pei Dès ses débuts, Ieoh Ming Pei reçoit commande de projets urbanistiques d’envergure notamment le Mile High Center (1955, Denver, Colorado), un bel exemple de centre polyvalent (conjuguant lieux publics et immeubles d'habitation).

Suivent de nombreuses constructions sur le territoire américain.

Commandée en 1964 par Jacqueline Kennedy, la Bibliothèque John F.

Kennedy (1979 avec extension en 1991, Boston) lui assure la reconnaissance aux États-Unis.

La nouvelle aile de la National Gallery of Art ( East Building, 1978, Washington) est également confiée à Ieoh Ming Pei ; il propose alors un plan trapézoïdal surmonté de prismes de verre qui ménagent un éclairage zénithal.

Les autres grands projets de Pei sont l’aile ouest du Museum of Fine Arts (1981, Boston), le Wiesner Building, un bâtiment de son ancienne université (1984, Cambridge, Massachusetts) et le Rock and Roll Hall of Fame (1995, Cleveland). En dehors des États-Unis, Ieoh Ming Pei a notamment travaillé pour la Luce Memorial Chapel (1963, Taichung, Taiwan) et a dirigé le programme de restructuration muséographique du musée du Louvre (le Grand Louvre, en deux phases, dont le travail architectural s’est achevé respectivement en 1989 et en 1993) comprenant en particulier la fameuse Pyramide de verre au centre de la cour Napoléon.

En Chine, après avoir dessiné en collaboration avec l’un de ses fils, Chien Chung, l’ Hôtel des Collines parfumées (Fragrant Hill Hotel, 1982, Pékin) dans le style traditionnel chinois, Ieoh Ming Pei s’est chargé du nouvel édifice de la Banque de Chine à Hong Kong (1989), où son père a travaillé dans les années 1920. 3. 2 Les œuvres de l’agence Pei Cobb Freed & Partners L’agence de Pei a signé d’autres prestigieux édifices.

L’architecte cofondateur Henry N.

Cobb s’est chargé notamment de la Place Ville-Marie (1962, Montréal), de la Tour John Hancock (1976, Boston) — un gratte-ciel recouvert d'un vitrage bleu-vert qui reflète les alentours du vieux Copley Square —, de la Tour ARCO (1983, Dallas) et de la Library Tower (1989, Los Angeles).

L’associé James Ingo Freed a quant à lui dessiné le Jacob K.

Javits Convention Center (1986, New York) et le United States Holocaust Memorial Museum (1993, Washington).

Au total, c’est plus de deux cents projets architecturaux signés de Ieoh Ming Pei ou de ses associés qui sont répartis dans une centaine de villes du monde. 4 LE MANDARIN DE L’ARCHITECTURE Membre de l’American Academy (1975), Ieoh Ming Pei a reçu du président Ronald Reagan la Medal of Liberty (1986) et, du président François Mitterrand, la Légion d’honneur (1988).

En 1983, il a été lauréat du prix Pritzker (Pritzker Architecture Prize) ; le discours du jury qui lui a été fait à cette occasion était élogieux : « Ieoh Ming Pei a donné à ce siècle quelques-unes des plus belles formes d’architecture extérieure et des plus beaux espaces intérieurs ».

Il a utilisé l’argent de cette récompense pour créer une bourse pour offrir aux étudiants chinois en architecture la possibilité d’aller étudier aux États-Unis (à la stricte condition qu’ils retournent exercer leur métier en Chine). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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