Paul SIGNAC: SAINT-TROPEZ, LA BOUÉE ROUGE.

Paul SIGNAC: SAINT-TROPEZ, LA BOUÉE ROUGE. Fuyant Paris, où son grand ami Seurat vient de mourir, Signac, peintre et navigateur solitaire, découvre un petit port de pêche inconnu, blotti dans un écrin de verdure : Saint-Tropez. Très éprouvé par la disparition subite de son ami, en 1891, Paul Signac, peintre autodidacte, décide de quitter lacapitale. LE CONTEXTE En quête de paix et de sérénité, il accepte l'invitation du peintre Henri-Edmond Cross, qui réside près du Lavandou, sur la côte méditerranéenne. « Comme j'envie votre existence - écrit Signac à Cross -, digne, simple, loin de Paris et de sa merde intellectuelle. Cross lui parle de Saint-Tropez, que Signac connaissait déjà pour en avoir lu la description dans Sur l'eau, les récits de voyage d'un autre navigateur célèbre, Guy de Maupassant. Signac fait donc le voyage à bord de son bateau, l'«Olympia «, via l'Atlantique puis le canal du Midi, jusqu'en Méditerranée. En mai 1892, il entre à Saint-Tropez. Touché par la grâce et la beauté de ce petit port, il s'y installera et y restera vingt ans. LE LIEU Signac peindra beaucoup de vues de Saint-Tropez, de sa baie, du phare au bout de la jetée, des sentiers alentour. La Bouée rouge est l'une des nombreuses toiles et aquarelles qu'il réalisera depuis le pont de son bateau. L'attention est attirée, au centre de la composition, par l'une de ces bouées auxquelles sont amarrés les voiliers mouillés « cul à quai«. La partie ...