Otto dix la guerre
Publié le 17/02/2015
Extrait du document
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Otto DIX cite très directement le retable d'Issenheim :
- Organisation (triptyque, prédelle, absence de profondeur, personnage empalé qui fait référence au Christ)
- réalisme des blessures, caractère expressif
- format gigantesque pour susciter l'émotion
- référence religieuse car la fonction du triptyque est, entres autres, de protéger la ville (des maladies par
exemple)
ELEMENTS PLASTIQUES
La couleur : dans cette oeuvre Otto DIX utilise principalement des nuances de rouge et de brun.
La couleur
dominante est le brun, brun de la terre des tranchées, environnement quotidien et unique horizon des poilus.
Le
rouge est utilisé pour représenter tour à tour le ciel tourmenté sous lequel les soldats partent au front (panneau
de gauche), l'amas de viscères ensanglanté (panneau central) et le feu du champ de bataille (panneau de
droite).
L'artiste choisit le rouge parce que c'est une couleur organique (celle du sang) mais aussi pour sa
valeur symbolique ; dans notre culture le rouge symbolise en effet le violence et parfois la mort.
Les couleurs sont sombres, ternes et sales comme l'est l'univers guerrier que dépeint Otto DIX : une guerre qui
se déploie dans la boue et la crasse et qui répand la violence et la mort.
La lumière : la principale touche de lumière se trouve dans le panneau de droite dans lequel le peintre éclaire
grâce à l'emploi de couleurs claires le personnage du sauveur.
Cet éclairage puissant guide notre regard de
spectateur vers cette partie importante de l'image, peut-être la plus importante pour l'artiste car elle est la seule
à présenter une part d'espérance et de vie.
La composition et la perspective
La succession d'images fonctionne comme un cercle ; la guerre comme moment ou histoire qui se répète à
l'infini
L'absence de perspective (atmosphérique pour les 3 panneaux et linéaire pour la prédelle) ne permet pas au
spectateur de poser son regard, de s'offrir un moment de repos, l'horreur est partout..
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