NYMPHÉAS: LE MATIN de MONET

« NYMPHEAs: LE MATIN 1918-1926 Pei ntre français Anal ys e • ~ Le grand cycle des Nymph é as de l'Orangerie est présenté dans deux salles comprenant cha­ cune quatre panneaux de très grandes dimen­ sions (plus de 12 rn de longueur pour chaque panneau).

Quand il peint cet ensemble exceptionnel , Monet consacre depuis plusieurs années l'essen­ tie l de son œuvre à l'observation des nymphéas du bassin créé par ses soins dans le jardin de Giverny .

Les témoignages de l'époque disent tous que l'artiste était totalement absorbé par son nouveau travail, « une immense et mystérieuse décoration » , un étonnant fouillis de couleurs aux dimensions monumentales .

Monet s'est en effet dédié corps et âme à ce projet auquel il travaillait jusqu 'à quinze heures par jour, et qui le hantait même la nuit : « La nuit je pense continuellement à ce que je suis en train d'essayer de faire.

Je me lève le matin exténué ...

peindre est si difficile.

» Le résultat final de cette ambitieuse entreprise est bien éloigné de l'objectivité impressionniste : les toiles apparaissent plutôt tels des fragments de la réalité interprétée comme une vision semi­ abstraite .

•• XIXe · xxe siècles Impressionnisme Huile sur toile 197 l.

200 cm D étail Quand l'œuvre fut présentée au public , Monet , ami de Clemenceau , était devenu une gloire nationale.

Le « patriarche de Giverny » bénéfi­ ciait de la considération générale et il est peu probable que le public ait alors assimilé ces œuvres aux premières manifestations de la pein­ ture abstraite qui depuis 1907 avait connu un déve loppement foudroyant.

Pourtant, c'e st en ce sens qu'elles furent comprises et interprétées par les principaux acteurs de l'expressionnisme abs­ trait américain qui s'en inspirèrent plus d'une fois.

L ' œu vre [] L'ensemble du cycl e de l'Orangerie a été offert par Monet à l'État fran çais, par l'entremis e de son ami Georges Clemenceau .

D ' autres tableaux trai­ tant le même thème des Nymphéas et peints à la mêm e époque , sont maintenant conservés au musée Marmottan à Paris.

L'arrangement muséographique de l'Orangerie • Mone t fut associé étroitement à la mise en donnent au spectateur l'impression d'être vérita- p lace des to iles dans les sa lles de l'Orangerie blement immergé dans l'univers bleu -vert de amé nagées en fonctio n de ses souhaits .

Mais les l' artiste.

Les œuvres se répart issent comme suit.

t r avaux n'étaient pas encore terminés à la mort Salle 1 : mur Sud : Le Matin ; mur Est: Reflets de l'artiste, le 6 décembre 1926 , et les nouvelle s verts; mur Nord: Les Nuages; mur Ouest: Soleil salles fur ent inaugurées qu elqu es mois après son couchant.

Salle 2 : mur Sud : Le Matin ; mur Est : d écès , Je 2 mai 1927.

Les grandes toiles sont Les Deux Sau les; mur Nord: Le Matin; mur exposées dans des salles ovales sans fenêtres qui Ouest : Reflets d'arbres.

Du mê me peintre: PICTO 797 à 8 14 Photo R.M.N.

© Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse- Laffont pour l'édition frança ise 1993 27-32. »