NOSTALGIE DE L'INFINI de DE CHIRICO
Publié le 11/09/2012
Extrait du document
Ell e co rr es pondr ait alors au séjour accompli par le peintre à Turin , ville définie par lui-même comme « la cité des grandes tours « : c'est de la célèbre Mole Antonelliana (un édifice construit au XIxe siècle par l'in génieur Antonelli) qu'il aurait tiré son inspiration pour la structure de l'édifice ici représent é.
«
NOSTALGIE DE L'INFINI
Vers 1913
Peintre italien
Analyse
...- En juill et 1911, D e C hiri co avai t à pe ine
v
ingt-qu atre a ns e t se tro uvait po ur la premiè re
fois à Pa ris.
Ce qu 'Ap ollin aire appela it « l 'esprit
n o u
vea u » d e la cap itale le f ra ppa p rofo ndém e nt
en m êm e te mp s que le clim a t d e ferve ur artisti
que e t cultur e lle de Pa ris favor isait ses échan ges
avec les artistes d 'ava nt- garde.
Sur les rives d e la
S eine naît ainsi tout un m o nde de p oés ie a rc hitec
tur ale dé
fini p ar l 'auteur lui-m ê m e comm e
«arc hit e ctur e méta physiqu e ».
P ar « m éta physi
que » il entend une v is io n symb oliste uni verselle,
une re che rc h e de la d éfiniti on du sens pro fo nd
e t s upr êm e d es choses .
Ce tte Nosta lgie de l'Infin i
appartient à cette pér iod e de r echerc h e.
S e d éta
c h a
nt sur un cie l d ' un vert de m al achite, imm obile
comm e un fond d e pierre dur e, se d ét ach e la
h a
ute m asse d'une to ur qui occ upe de son inqui é
tante prése nce tout le cen tr e de la to ile .
La
lumi ère d' un cré puscule fini ssa nt d éfinit avec une
limp idit é tran ch a nte les faça des polies d e ses hau
tes surf aces recta ng ulaires, surm ontant d eux po r
tiqu es ré p ét és a u somm et.
P o rtes et fen êtres sont
o uvertes m ais ne mo ntr ent que l 'absence et l e
m
yst è re qui occ upent l'int érieur d e la to ur e t
s'a ba
ttent, comm e l' inqui é ta nte dens ité de le urs
o
mbr es d ém esurées, sur les d eux minu scules p er
sonnages situés a u pied d e l'é d i fice.
L e premier
:xxe siècle
Huile sur toile 135 x 65 cm
plan l ui-m êm e, avec son arca d e à pe ine s u ggé rée,
est en vahi p ar l 'o mbr e, selo n un trait obliqu e qui
tend à inclur e, à l' int ér ie ur du myst è r e, l'espace
m êm e du specta te ur au-d e là de la peintur e.
Si la
critique p ropose de placer vers 1913 l'exéc uti o n
d e
cette œ uvre , la date de 1911 apposée sur la
toile indiqu e p robablem e nt celle de l' id ée pre
m
ière.
Ell e corresp o ndr ait alo rs a u séjour
acco mpli p ar l e peintr e à Turin , ville dé fini e par
lui-m ê m e comm e « la cit é d es gra ndes tours » :
c '
est d e la cé lè bre M ole Ant o ne llian a ( un édifice
co nstruit au XIx e siè cle par l ' ingénieur Antonelli)
qu'il aurait tiré son inspir ation p o ur la s tructur e
de l'é d i fice ic i r e prése nté.
L'œuvre
C La toile est signée et datée à gau ch e « G .
de
Ch irico 1911 » .
Exposée pou r l a première fois a u
Salo n des ind ép e ndants de Paris en 1 9 14, e lle fut
e n s
uite publi ée en 191 8 dan s la r evue de P a ul Guil
lau m e.
»
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