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Nicolas Poussin

Publié le 17/01/2022

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Nicolas Poussin, immense peintre français (1594-1665), n'est absolument pas sculpteur. Dessinateur fécond, Poussin est le meilleur représentant d'un classicisme qui a inspiré, beaucoup plus tard, aussi bien Ingres que Cézanne.

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« de découvrir.

D'autres œuvres, comme le Triomphe de David, se ressentent aussi de l'influence du Dominiquin, le seul peintre contemporain que Poussin eût admiré.

En même temps il cherchait à s'assimiler le style baroque, alors à ses débuts, et son Afartyre de saint Erasme (Vatican), peint pour un autel de Saint-Pierre, nous montre un Poussin élaborant une formule particulière, mi­ classique, mi-baroque, d'après laquelle il peignit diverses toiles et de grands tableaux religieux, entre autres le Mariage de sainte Catherine (autrefois dans la collection Cook).

Mais son œuvre la plus importante de cette époque est l'Inspiration du poete (Louvre) où, pour la première fois, les tendances vraiment classiques de son art se font jour.

Cependant, deux nouvelles influences commençaient à transformer la conception picturale de Poussin.

La société cultivée qui gravitait autour de Cassiano del Pozzo lui fait connaître la poésie classique, en particulier Ovide où il trouvera une source d'inspiration.

A la Vigna Aldo­ brandini, il étudie les Bacchanales de Titien.

Il s'exprime dans les nombreuses toiles bachiques et mythologiques qu'il peignit dans les années r62g-1635 (Triomphe de Flore, Narcisse, au Louvre), dans un style plus lyrique et plus coloré.

Certaines toiles, comme les Bergers d'Arcadie (Chats worth), sont plus mélancoliques, d'autres d'inspiration religieuse comme la Mise au Tombeau, de Munich, où le Christ mort ressemble singulièrement à l'Adonis du Musée de Caen.

Toutes ses œuvres de cette époque baignent dans la couleur et la lumière argentées de Titien, elles sont empreintes d'une atmosphère de lyrisme paisible.

L'Adoration des Mages, de Dresde ( 1633 ), marque le début d'une nouvelle période.

La composition plus recherchée obéit à des principes géométriques.

Les contours sont plus marqués, la couleur plus froide, la facture plus contenue.

Des sujets historiques et religieux, des thèmes tirés de l'œuvre du Tasse, tendent à remplacer ceux d'Ovide.

Nous voyons apparaître, pour la première fois, une recherche du tragique et de l'expressif dans les gestes et les visages qui carac­ térisera toutes les œuvres ultérieures.

Les qualités dramatiques du Pyrrhus et des Sabines, du Louvre, la lucide passion du Renaud et Armide ( Dulwich) illustrent cette tendance nouvelle qui est de plus en plus marquée dans les toiles des années 1635 à r64o, où Poussin fait un séjour à Paris.

Les sujets sont traités d'une manière plus grave, ainsi qu'il apparaît dans les Sacrements peints pour Cassiano del Pozzo (collection du duc de Rutland).

Le paysage à la manière de Titien est rem­ placé par des fonds traités dans un style plus sévère et plus rationnel, comme celui de la Manne: du Louvre.

Il s'attaque à des sujets de caractère moral, comme l'Allégorie de la vie humaine (col­ lection Wallace) .

LEs amateurs français commencent à s'intéresser à l'œuvre de Poussin; ainsi, la Manne fut peinte pour Paul Fréart de Chantelou, secrétaire du surintendant des bâtiments royaux Sublet de Noyers, et, aux alentours de 1637, il envoie à La Vrillière son Maître d'école de Faleries (Louvre).

Il devint rapidement si célèbre qu'en 1640, Louis XIII le fit venir à Paris.

Comme peintre officiel, il n'eut que peu de succès; la décoration de la Grande Galerie du Louvre convenait mal, en effet, à un artiste qui était à peu près incapable de travailler en collaboration avec des élèves, et les grands tableaux d'autel commandés par le roi et par Sublet de Noyers sont parmi les moins réussies de ses œuvres.

Au bout de dix-huit mois pendant lesquels son irritation ne fit que croître, Poussin retourna à Rome qu'il ne devait plus quitter.

Ce séjour eut cependant une grande influence sur sa carrière, car il lui permit d'entrer en contact avec les rares Français: Chantelou et un petit groupe de commerçants et de financiers, qui comprenaient vraiment son œuvre et pour lesquels il peignit pendant les dix années suivantes. »

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