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NEW YORK et l'art (Histoire des arts)

Publié le 14/09/2014

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histoire

Jackson Pollock naît à Cody, dans le Wyoming, en 1912. En 1929, il vient étudier à l'Art Students League. Il y conçoit une opposition définitive aux courants traditionalistes et régionalistes qui y sont enseignés.

Travaillant pour le Federal Arts Project, il s'intègre à la commu­nauté artistique new-yorkaise et fréquente les surréalistes. Sensible à l'automatisme qu'ils mettent à l'honneur, Pollock l'est plus encore aux théories psycha­nalytiques de Jung affirmant l'existence de mythes collectifs inconscients.

Ces derniers donnent un sens à son attachement pour l'art primitif, celui des Indiens d'Amérique surtout.

Vers 1947, s'éloignant du surréa­lisme, il refuse toute allusion symbo­lique dans sa peinture. Par le drip-ping, qu'il met au point, son oeuvre devient la trace pure d'une tension du corps. La forte impression qu'il produit alors en fait le peintre dont l'Amérique avait besoin pour s'affirmer l'égale de l'Europe.

Sa mort précoce dans un accident de voiture en 1956 achève d'en taire l'incarnation de l'énergie fulgurante.

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« pinceaux fins des artisans peintres d'ensei gnes pour obteni r un tracé rapide; Franz Kline uti­ lise les larges brosses des ouvriers en bâtiment; Adolph Gottlieb se sert d'éponges ménagères.

Mais la technique la plus neuve est celle du dripping («égouttage•), inve nté par Jackso n Pollock.

Max Ernst , déjà , avait expérimenté le procédé en 1942.

Pollock , le premier , en fait un usage exclusif à partir de 1947.

ll laisse la pein­ ture s'écou ler, d'un bâton ou directement de la boîte , jusque sur la toile posée à même le sol.

Ses gestes guident la giclée, organisant sur la surface à peindre un maillage dense de cou rbes.

Dans les premières œuvres, le geste est seulement celui du bras.

Par la suite, Pollock commence à se déplacer sur la toile : c'est du mouvement du corps tout entier que la peinture garde alo rs la trace.

Aussi cette tech­ nique reçoi t -elle un nom : peinture d'action ou peinture gestuelle -actio n painting.

Ces techniques qui laissent une place à l'auto­ matisme surréaliste ne doivent pas tromper.

L e peint re ne cherche nullemen t à être dépassé par son acte créateur.

Pollock aime à rappeler qu 'à chaque instant la décision ultime lui appartient.

Les titres de ses toiles , d 'a ille urs, expriment u n réfé re n t : Cathédrale, ou Rythme d'automn e.

L'artiste veut seulement se débarrasser de toute habitude ou préjugé qui risquerait de trahir l'expression .

Il lui faut pour cela cesser de considé rer la toile comme une surface où une image doit venir p rendre place .

Dans ce but, les lignes débordent le support, se superposent, formule d 'un nou ­ veau type de composition appelé a/1-over.

Ces principes s'accommoden t mal de toiles aux dimensions réduites.

Aussi les expres­ sionni stes abstraits ont-ils en com mun l'emploi de grands formats, souvent supé­ rieurs à 2 m.

Rothko l'explique : •Plus la pein­ ture que vous faites est grande, plus vous êtes dedans.• Les champs de couleur Dès 1947 , une autre voie que la peinture ges­ tuelle de Pollock ou de De Kooning apparaît.

Aux enchevêtrements de l'action painting s'oppose la calme intensité des champs colorés d' un Rothko et d'un Newmann.

Expressionnistes, ces artistes le demeurent pourtant : ils veulent restituer une émotion et non jouer en virtuose avec les couleurs.

Pour la même raison, ils restent abstraits : toute réfé­ rence à la nature les ramènerait à des images dont le pouvoir est éteint.

L 'intention de ces peintres est de créer des icônes nouvelles qui, en un temps où la force d'évocation des images religieuses est perdue, ouvrent un nouvel accès au sublime.

Aussi Newmann emprunte-t-il ses titres à la mythologie ou à la Bible : Abraham, U lysse .

De no uveau , dans le projet de ces artistes, l'emp loi de grands formats paraît indis­ pensable : l'immensité des toile s favorise l'immersion du spectateur dans l'œuvre peinte et son ravissement hors d'une réalité triviale.

La spécificité de Newmann et de Rothko tien t au fait que l'émotion jaillit non plus d'un entrelacs qui est à la fois dessin et couleur, ma is de l a seule apposition de plages colorées.

Plus proches en cela de Mat isse que de Picasso, les expressionnistes abstraits pour­ raient dire avec le maître français que c'es t à la couleur que revient le pouvoir •d'un b rusque cou p de gong •.

Énergie du geste ou puissance de la couleur, à ce coup de gong-là, c'est New York qui se place e n pleine lumière.

Vir Heroicus Sublimis, Barn ett Newman, 1950-1951 (New York , The Museum of Mode rn Art).

loin des projections de Jackson Pollock , les champs de cou leur d'un autre expressionniste abstrait ...

Galeries et musées new-yorkais L'émerg en ce d ' une école new ­ yo rkai se d e pei ntur e dom in ant le s ava nt-gard es mondi ales e s t prépa ­ r ée par l'ouve rtur e d 'institut ion s i mport a nt es qui montr ent les diff é­ rents aspec ts de l'art co nt emporain .

L e Mu se um of Mod ern Art .

O uv ert en 1 929 sou s la d irec tion de A lfr ed H .

B arr Jr, il r é un it rap idem ent la plu s be lle collec tio n d'art cont em­ porain au mond e.

Le publi c et les artistes amé ri cains peuv ent y admir er les œ uvr es des plu s gra nd s peintr es e uro pée ns du XX" sièc le, e n part icu­ lier des chefs- d'œ uv re de Pica ss o.

The Alb ert G a llatln 's Mus e um of Living Art.

Fonctionn ant de 192 7 à 19 43, il exp ose, dans la biblioth èque d e l'Uni versité de New Yor k, le tr a­ vail des avant -g a rdes europ éenn es, e t en p art ic uli er des artiste s de l'ab s­ tr ac tion géom é triqu e : Piel Mondri an , Ge org es Vanto ng e rloo, etc.

Th e Mu seum of No n-Ob jective P a in ting .

N oya u du futur mu sée Salomon -Gugg enhe im (inaugur é e n 19 59), il m ontre , à partir de 1936, u n ensemb le imp o rtant de pei ntur es d e W ass ily K an din sky.

L a gale rie Art o f thls Century .

Fondé e e n 1 94 2 p ar Pe ggy G ugg enh eim (épou se de Max Ern st d epui s 1 941 ), propri étai re d'un e col ­ lec tio n consi déra ble d 'œ uvr es euro ­ p ée nne s ( Braque , Picass o, Lég er, Arp , Mir6 ...

), la gal e rie se con sac re r a p id em en t à l'expo sitio n de j eunes p ein tr es amé rica ins : Po llock , M o therwell, Baz io t es, Hofm a nn , R othk o e t Stil l.

E lle ferme e n 1 948, lors que sa fo nd a trice quitt e New York po ur Venise.. »

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