NATURE MORTE AVEC RAISINS ET POIVRONS de CHIRICO

« NATURE MORTE AVEC RAISINS ET POIVRONS 1923-1924 Peintre italien Biographie (2:} Peintre et écrivain italien, Je hasard le fit naître en Grèce en 1888 où son père était ingénieur constructeur des chemins de fer.

Il restera marqué toute sa vie par la culture antique et la lumière de la Grèce.

Commen­ cées à Athènes , ses études se poursuivent à l'Académie des beaux-arts de Munich où il subit l'influence des artistes et des écrivains romantiques de la fin du siècle, essayant de traduire symboliquement dans leurs œuvres le sentiment de la mort et de l'au-delà .

En 1908, il se fixe à Florence .

Sa peinture a déjà été remarquée au Salon des Indépen­ dants par Picasso et Apollinaire.

Il fera d 'a illeurs de ce dernier un portrait où il le représente , prophétiquement, le front percé par une balle (ce qui se produisit , en effet, à la guerre dix ans plus tard).

Sa peinture se caractérise d'abord par le thème de l'absence.

Ses paysages sont vides, ses places publiques désertes , d'immense s per s pectives - simula­ cres -apparaissent comme hantées.

Puis, il va reconstituer une humanité de mannequins , de robots aveugles et sourds, d 'objets insolites asservis à une écrasante fatalité qui vient : la guerre .

1915 le voit à Ferrare où i l souffre d'une grave dépression .

Approfondissant ses recherches , il définit la « peinture métaphysique » qui cherche à arracher aux choses , à leur silence, à leur inertie, quelques secrets surnaturels.

À partir de 1930, il vit entre Paris et l 'Italie ; il se fixe à Rome en 1944.

Après avoir redécouvert et copié les peintres de la Renaissance italienne, il vit une période néo-classique avec des fleurs , des nature s mortes , des chevaux galopants et des auto­ portraits d'excellente facture.

Il meurt à Rome en 1978.

© Nardini Editore, 1991.

VPC Larousse ·Laffont pour l'édition française , 1991 xxe siècle Toile 60 x 79 cm Analyse ...._, L 'œuvre appartient à la période dite « romantique », vécue par l'a rtiste entre Flo­ rence, qu'il con sidérait comme la cité métaphysi­ que par excellence , et Rome , de 192 2 à 1924.

Ce fut une période de recherche, dont B ocklin fut le point de référence , et qui s'ouvre après l' expé ­ rience des «valeur s plastiques » et la recherche du « démon du classicisme ».

Ce qui , avant tout , le rapproche de Bocklin , ce sont la technique - l 'artiste suisse é tant en effet expert en peinture a tempera - et l'iconographie, constituée de «villes », de « personnages antiques », et de « natures mortes » où le style trahit aussi l'influence de Courbet.

Dans un écrit de 1942, Chirico élargit sa réflexion sur la nature morte : « La nature morte porte en allemand et en anglais un autre nom , beaucoup plus beau et beaucoup plu s juste .

Ce nom est : Still Leben et Still Life, .

C'e st un tableau qui re présente en effet la vie silencieuse des objets et des choses, une vie calme, sans bruit et sans mouvement , une existence qui s'ex prime au moyen du volume, de la forme , de la pla stique.

En réalité , les objets, les fruits, les feuilles, sont immobiles, mais ils pourrai e nt être mu s par la main humaine ou par le vent.

Les natures mortes représentent les choses qui ne sont pas vivantes dans Je sens des homme s, des animaux et des plantes : ces choses sont sur la terre, de cette terre qui respire inten sément la vie, pleine de bruit et de mouvement...

Une nature morte contient toute une géographie, tout un monde en réduction, comme dans les dictionnaires .

» L'œuvre C Ce tableau fut acquis par la galerie d'Art Moderne de Florence , lors d' une exposit ion de l ' auteur qui se tint au palais Ferroni à Florence, e n 1932.

Photo S ca la R2·01·19. »