Nahana no atua de Gauguin
Publié le 08/09/2012
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Avec cette oeuvre, Gauguin nous donne une interprétation onirique d'un ancien rite tahitien. Le récit des coutumes religieuses des autochtones plaisait au public, toujours friand d'exot isme, mais le caractère narra tif de cet épisode ne nuit pas à la force expressive caractéristique des oeuvres de Gauguin...

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Analyse
~ Avec cette œuvre, Gauguin nous donne une
interprétation onirique d' un ancien rite tahitien.
Le récit des coutumes religieuses des autochto
nes plaisait au public , toujours friand d 'exot isme ,
mais le caractère narra tif de cet épisode ne nuit
pas à la force expressive caractéristique d es
œuvres de Gauguin.
Au lieu des premiers plans
énigmatiques et
des nus féminins monument aux
chers à l'artiste , nous nous trouvons cette fois
devant un vaste paysage , peuplé de nombreuses
figures disposées sur plusieurs plans.
Gauguin
dispose rigoureusement
ses personnage s dans
l'es pace , et la composition pyramid ale de type
classique a été comparée par certains avec celle
de L'Apothéose d' Hom ère d'Ingres (voir ci
contre) , un des tableaux les plus célèbres et les
plus copiés du Louvre.
En dépit des divergences
stylistiques
qui, à l'év idence , séparent les deux
peintre s, on retrouve à peu près le même schéma
d'e nsemble .
Dans
un décor tahitien qui remplace le temple
antique , la divinité barbare de Gauguin se substi
tue
au groupe d'Homère et de l'ange; les grandes
figures de l'Antiquité sont remplacées par les
Tahitiennes porteuses d'offrandes et les dan seu
ses ; les trois jeunes Tahitiens nus se superposent
aux figures allégoriques de L'Illiad e et de L'Odys
sée et, au premier plan, un paysage conçu comme
un fantastique assemblage de couleurs abstraites
a remplacé
les personnages illustres du XVII e.
La
distribution symétrique des personnages de
Mahana no atua , leurs attitudes qui se font écho,
la multiplication des lignes convergeant vers
l' idole centrale correspondent également aux
parti-pris ingresqu es.
() Ingres, L'Apoth éose d'Hom ère, mus ée du
Louvre , Paris
Mais au-del à d' une référence probable à l'art
classique, Gauguin
exprime pleinement ici ses
propres conceptions stylistiques.
Les cernes bleu
sombre entourent
des zones de couleur éclatante
et
des sinent , s ans souci de vraisemblance, un
paysage des plus évocateurs.
La même concep
tion pr
éside à l'é laboration des «bois » de Gau
guin qui illustrent à l'époque son manuscrit Noa Noa consacré aux mœurs et aux rites tahitiens.
L'œuvre
C Signé e et datée avec ostentation en rouge sur
bleu GAUGUI N 94, la toile porte comme tant d'autres
œuvres de cette période son titre tahiti en MAHANA NO ATUA qui pourrait être traduit par « Jour des dieux ».
La toile a été peinte à Pari s au retou r du premier
séjour tahiti en , à l'époqu e où Gauguin exposait ses tabl eaux de Tahiti à la gal erie Durand-Ru e /.
Don de
la collectionn euse Helen Birch Bartlett , elle se trouve
aujourd 'hui à l'Art Institute de Chicago.
Archiv es Nard ini
Du même peint re PICTO 847 à 864 Photo Art lnst i tute .
Chicago.
© Nardini Editore, 1993.
VPC Larousse- Laffont pour l'édition française 1993 21-30.
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