MURILLO Bartolome Esteban : LA MARCHANDE DE FLEURS

« MURILLO Bartolome Esteban LA MARCHANDE DE FLEURS Vers 1670 Peintre espagnol Analyse ♦^ Au premier plan, une adolescente assise sur une marche d'escalier porte sur la tête un turban orné d'une fleur. Elle est habillée d'un vêtement dont la modestie est rehaussée par un superbe châle.

Sur le bord replié de la pièce d'étoffe, que la jeune fille tient à la main, sont disposées de très belles fleurs, peut-être des camélias.

Derrière elle, on aperçoit un vaste paysage illuminé d'une atmosphère limpide. Au cours de sa carrière, Murillo a représenté d'innombrables enfants, parfois jouant, parfois mangeant d'humbles nourritures, parfois encore en plein travail.

Mais la sensibilité de l'artistene pouvait s'arrêter à ces petits exploités,apparte nant toujours aux couches les plus démunies.

Il s'agit d'œuvres à caractère tout à fait privé et, finalement, les plus belles du « corpus » de Murillo qui fut au contraireréputé dans sa patrie comme l'un des plus grands représentants de la peinture religieuse espagnole.

La Marchande de fleurs est généralement considérée comme l'une des plus belles œuvres de l'activité tardive du peintre, dans sa période de plein succès. L'artiste désormais émérite ne s'arrête plus à lasimple représentation mais confie à ses œuvres des mes sages moraux.

C'est pourquoi l'admirable visage de la jeune fille ici représentée suggère une allé gorie de la beauté, comme son jeune âge une allé gorie de la jeunesse. %) La Petite Marchande de fruits, Alte Pinako- tech, Munich. Du même peintre : PICTO 451 à 455 © Nardini Editore, 1995.Liriade pour l'édition française, 1995. picto DULWICH COLLEGE 455a LONDRES XVIIe siècle Huile sur toile 121 x99 cm L'œuvre Q Ce tableau se rapporte àl'activité tardive de Murillo, vers 1670. De nombreuses copies figurant dans des collections privées témoignent de son suc cès. En 1775, l'œuvre était en possession de la comtesse de Verrue mais, dès 1795, on la retrouvait àLondres et en 1804 dans lacollection Dosenfans d'où elle passa dans celle de sir Francis Bourgeois, lequel l'offrit à la Dulwich Picture Gallery de Lon dres. Archives Nardini Bypermission ofthe Governor of Dullwich Picture Gallery. »