MURILLO Bartolome Esteban : LA FUITE EN EGYPTE
Publié le 16/09/2012
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C'est le vecteur de l'oeuvre actuellement conservée à Gênes : la scène est immédiate, essentielle, et évite tout effet décoratif. On retrouve la même rigueur morale et formelle dans La Fuite en Egypte de l'Institute of Arts de Détroit. En revanche, celle de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, qui remonte à la fin des années 1660, présente pour sa part une touche plus douce et plus lumineuse...
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MURILLO Bartolome Esteban
LA FUITE ENEGYPTE
Vers 1650
Peintre espagnol
Analyse
•& Lorsqu'un songe avertit loseph que le roi
Hérodeest à larecherche del'Enfant Jésus que
Marievientde mettre aumonde, il fait monter sa
famille sur un âne et s'enfuit avec elle jusqu'en
Egypte, où ils demeurent jusqu'à la mort du roi.
Murillo a choisi de cet épisode évangéliquele
moment où laSainte Famille est en route vers la
sécurité.
Aucune trace de fatigue sur les visages :
le regard de la jeune mère surveillele sommeil
innocent du bébé, insouciant de la tragédie qui le
menace.
La douceur des teintes, la simplicité de
la forme et la sérénité de l'atmosphère contri
buent àtransformer ce passage des Écritures en
une scène de la vie quotidienne.
Le pathétique
éliminé, il ne reste que le tranquille voyage de
trois pauvres pèlerins. La Fuite en Egypte fut
d'ailleurs l'un des thèmes préférés de la Contre-
Réforme, mouvement dont Murillo fut certai
nement l'un des plus significatifsreprésentants
en Espagne.
Le peintre s'efforça de ne jamais
négliger la simplicité — parfois empreinte de
sentimentalisme —, chère à cette période tou
jours à la recherche de messagescompréhensi
bles par les fidèles.
C'est le vecteur de l'œuvre
actuellement conservée àGênes : la scène est
immédiate, essentielle,et évite tout effet décora
tif.
On retrouve la même rigueur morale et
formelle dans La Fuite en Egypte de l'Institute of
ArtsdeDétroit.
Enrevanche, celle del'Ermi
tage, àSaint-Pétersbourg, qui remonte à la fin
des années 1660, présente pour sa part une
touche plus douce et plus lumineuse.
L'œuvre
D Cette toile fut commandée àMurillo par le
couvent des carmes déchaux deSéville. Au début du
XIXe siècle, le maréchal Soults'en saisit tout sim
plement :elle fut mise plus tard en vente avec lereste
de ses collections. La duchesse de Galliera, qui
Tacheta pour 51 500 francs, en fit don en 1889 au
musée du Palazzo Bianco de Gênes.
picto PALAZZO BIANCO
452 GÊNES
XVIIe siècle
Huile sur toile 210 x163 cm
//existe diverses répliques du même sujet : nous
avons signalé plus haut celledu musée de l'Ermitage
(voir infra) acquise par Catherine de Russie sur les
conseils de Diderot, et celle de Détroit; mais on en
trouve également une à la Fine Art Gallery de San
Diego (Californie) et une autre àl'Art Gallery de
Glasgow, généralement considérée comme une
œuvre d'atelier: jadis propriété de Lucien Bona
parte, elle fut offerte au musée britannique par A.
McLellan en 1854.
,r
>•
Archives Nardini
%J La Fuite en Egypte, musée de l'Ermitage,
Saint-Pétersbourg.
Du même peintre: PICTO 451 à 455 SNardini Editore, 1992.VPCLarousse-Laffont pour l'éditionfrançaise.1992. Photo Nardini Editore 11-14.
»
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