Moderne et monumental: l'architecture dans les années 30

Moderne et monumental

La tradition et l'innovation sont les deux pôles entre lesquels l'architecture oscille dans les années 30. Face au style international, moderne et sans compromis, on trouve une quantité de bâtiments de forme meo-classique.

Au début des années 30, l'architecture moderne effectue sa percée définitive. La fonction imprègne dorénavant la forme et l'apparence d'un bâtiment ; l'avant-garde artistique considère comme dépassé le jeu des éléments formels d'autrefois.

Ce qui caractérise le style international, ce sont des formes simples, cubiques, des éompositions souvent asymétriques, du crépi blanc et des fenêtres. La construction est toujours au premier plan, jamais la décoration des surfaces. Des matériaux modernes tels que le béton, l'acier et I e verre, ainsi quede nouvelles techniques de fabrication industrielles interviennent dans la conception artistique. Dès le début du siècle, des architectes revendiquent déjà des principes de construction semblables. Ce n'est pourtant qu'au début des années 20 que Walter Gropius, Le Corbusier et Ludwig Mies van der Rohe sautent véritablement le pas. Frank Lloyd Wright tient une place particulière avec ses maisons « dans la prairie >> qui s'intègrent parfaitement au paysage. Des institutions telles que le Bauhaus et le ClAM (Congrès international d'Architecture moderne), fondées en 1928, sont à l'origine de la diffusion internationale de ce style. Parallèlement à cette architecture fonctionnelle se développe un second courant, conservateur quant à lui : il reprend des formes architecturales néoclassiques et leur donne une grandeur monumentale. Ce mouvement trouve un écho là où ce besoin de grandeur se fait sentir, entraînant la recherche d'un langage conforme à son époque.