Maximilien LUCE: LE PORT DE LONDRES.

Maximilien LUCE: LE PORT DE LONDRES. Anarchiste dans l'âme, Luce oublie ses préoccupations sociales pour brosser une somptueuse vue de Londres, digne de figurer parmi les chefs-d'oeuvre du pointillisme. Comme Fantin-Latour, Monet et bien d'autres peintres, Luce est attiré par Londres, qu'il visitera à plusieurs reprises. Au cours d'un de ces séjours, en 1898, il peint la Tamise selon la technique pointilliste. Influencé par les théories sur la division de la couleur chères à Seurat, il s'était rallié à ce nouveau courant pictural dès 1887. L'CEUVRE Contrairement à certaines oeuvres pointillistes, qui donnent une impression d'impersonnalité et de froideur, cette vue du port de Londres nous captive par sa magie incomparable. Le ciel rose et turquoise, qui se réfléchit dans la Tamise, tranche avec les tons bruns du voilier glissant sur l'eau. La touche de Luce est ici plus fluide que celle des autres pointillistes. Au lieu de reconstituer la couleur par des points, il utilise de minuscules taches distinctes. Pour traiter la fumée d'une cheminée, il concentre des touches de turquoise foncé, Par Signac, un étonnant portrait pointilliste de Félix Fénéon, défenseur des adeptes de Seurat. Il fut une figure marquante des nabis en dirigeant leur organe, « La Revue blanche«.