Matta, Roberto - vie et oeuvre du peintre.

« 5 EXIL ET ENGAGEMENT Matta, l'Inconnu Les formes organiques, symboliques et mécaniques qui se juxtaposent et s'entrecroisent dans les tableaux du peintre chilien Roberto Matta Echaurren contribuent à donner à son œuvre picturalesa forte charge de mystère.

Membre du mouvement surréaliste, Matta a voulu réhabiliter le rôle du hasard et de l'inconscient dans le processus de création.Roberto Matta Echaurren, l'Inconnu,1951.

Musée d'Art moderne, palais Liechtenstein, Vienne, Autriche.© 2008 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris.

Photo: Erich Lessing/Art Resource, NY Matta part pour le Chili où il écrit sur le rôle de « l’artiste révolutionnaire » puis s’installe définitivement en Italie.

Son engagement politique — proche des mouvements communistes — se fait de plus en plus présent dans son œuvre : l’affaire de Julius et Ethel Rosenberg en 1950 est à l’origine de les Roses sont belles (1951, collection privée, Genève) ; l’œuvre d’Henri Alleg sur la torture en Algérie lui inspire la Question, Djamila (1957, collection privée, Paris ; prix Marzotto) ; l’exécution du communiste espagnol Julian Grimau donne lieu aux Puissances du désordre (1964-1965, Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris) ; la guerre du Viêt Nam Burn Baby Burn (1965-1966, collection privée, Paris), etc.

Il participe par ailleurs au premier congrès culturel de La Havane, puis aux événements de Mai 1968 à Paris, s’oppose au coup d’État de Pinochet, qui lui retire sa nationalité — il choisit alors de prendre la nationalité française — et fait détruire les fresques qu’il a peintes dans les quartiers populaires de Santiago.

Citoyen du monde résidant sur Terre, selon ses propres mots, Matta a toujours considéré que l’exil avait déterminé sa vie, « entre deux cultures.

Mon travail est un travail de séparation », « De l’exil, je suis passé à l’ Ex-il ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »