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Mathis le peintre, de Paul Hindemith, un opéra en des temps sombres

Publié le 23/03/2019

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Mathis le peintre, de Paul Hindemith, un opéra en des temps sombres

Le personnage principal de l'opéra que Hindemith crée en 1938, Mathis le peintre, est le reflet autobiographique de la propre existence du compositeur dans l'Allemagne nationale-socialiste. La question centrale de l'œuvre est la position de l'artiste face à l'Histoire.

 

Le compositeur Paul Hindemith devient célèbre grâce à ses œuvres, à la fois traditionnelles et modernes.

Le personnage principal de l'opéra, le peintre Mathis {en réalité Matthias Grünewald), vit en 1525 dans le monastère de Saint-Antoine, à Mayence. Il est chargé de peindre une œuvre pour orner le grand autel d'Issenheim. Le livret du compositeur se concentre sur une question essentielle : l'artiste doit-il créer dans l'isolement ou participer à la vie politique et sociale de son pays ? Le Mathis d'Hindemith quitte le monastère à cause des gens d'Église qui oppriment les paysans, malheureux. Sur la place du marché, il doit assister à l'incendie d'écri^ luthériens organisé par les partisans du pape, une allusion aux autodafés des nazis. Mais il est épouvanté par la barbarie des paysans qui veulent violer des femmes de la noblesse et qui détruisent un portrait de la Vierge Marie. Après mûre réflexion, il finit par reprendre son service ecclésiastique et accomplit par devoir son œuvre de peintre, le retable d'Issenheim.

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« Le compositeur Paul Hindemith devient célèbre grâce à ses œuvres, à la fois traditionnelles et modernes.

Mat his le pe int re, de Paul Hindemi th, un opéra en des temps sombres Le personnage principal de l'opéra que Hindemith crée en 1938, Mathis le peintre, est le reflet autobio­ graphique de la propr e existence du compositeur dans l'Allemagne nationale-socialiste.

La question centrale de l'œuvr e est la position de l'artis te face à l'His toire.

L e perso nnage principal de l'opéra, le peintre Mathis {en réalité Matthias Grünewald), vit en 1525 dans le monastère de Sai nt-Anto ine, à Mayence.

Il est chargé de peindre une œuvre pour orner le grand autel d'Issenheim.

Le li vret du compositeur se concentre sur une question essentielle : l'ar tiste doit-il créer dans l'isolemen t ou participer à la vie politique et sociale de son pays ? Le Mathis d'Hindemith qu itte le monas tère à cause des gens d'Église qui oppriment les paysans, malhe ureux.

Sur la place du marché, il doit assister à l'incendie d'écri� luthériens organisé par les partisa ns du pape, une allusion aux autodafés des nazis.

Mais il est épouvanté par la barbarie des paysa ns qui veulent violer des femmes de la nobl esse et qui détru isent un portra it" de la Vierge Marie.

Après mûre réflexion, il finit par reprendre son service ecclésias tique et accom plit par devoir son œuvre de peintre, le re table d'Issenheim.

La compositio 'n de l'opéra fait s u it e à la symphonie du même nom, terminée en 1934, qu'Hind emith a composée facilement, contrairement à l'op éra.

Dans les trois mouvements de la sym phonie -« Le concert des anges », « La mise au tombeau » et « La tentation de saint Antoine » -, il traite les sujets des trois parties principales du polyptique d'Issen­ heim.

Le compositeur les intègre plus tard à son opéra.

Le peintre a déjà la prémonition du polyp tique d'Is senheim qu'il n'a pas encore commencé.

Le chef d'orchestre Wilhelm Fur twàngler -qui soutiendr a le compositeur en novembre 1934 par la publ ication d'un article, « Le cas Hindemith »-dirige en mars 1934, à la tête de l'orchestre philharmo­ niqu e de Berlin, la première de la symphonie Mathis le peintre.

C'est un succès mais aussi un scandale.

La presse écrit :. »

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