Devoir de Philosophie

MANTEGNA Andréa : RETABLE DE SAINT-ZÉNON

Publié le 20/09/2012

Extrait du document

L'idéal classique auquel le peintre adhère désormais apparaît pleinement. Cet intérêt éclate non seulement dans les citations continuelles et répétées du répertoire de la sculpture gréco-romaine, mais aussi dans la structure même du portique dont le plan s'inspire de l'architecture romaine....

« MANTEGNA Andréa RETABLE DE SAINT-ZÉNON 1457-1460 Peintre italien Analyse ^Au nombre des grandes réalisationsde Man- tegna il faut citerl'œuvre monumentale conser vée dans l'église Saint-Zénon à Vérone. Les pro portions déjà vastes du retable sont rendues encore plus imposantes par le grand cadre d'ori gine, dessiné par Mantegna lui-même, dont les motifsdécoratifs et lescolonnes cannelées à cha piteaux composites subdivisent panneaux et prédelles. Ce morcellement n'altère nullement l'unité de la composition, conçue comme une scène unique et selon des règles de perspective très précises. À l'intérieur d'un portique couvert, rythmé de pilastres àmédaillons sculptés de figu res classiques etmythologiques, etsurmonté d'un entablement àfrise en bas-relief où des Amours alternent avec des palmes et des cornes d'abon dance, la Madone siège au centre sur un trône, étreignant l'Enfant-Jésus nu et debout.

Sur les marches du trône, quelques angelotschantent et jouent de la musique tandis qued'autres passent la tête au-dessus du dossier.

Sur les côtés,des saints sont occupés à lire ou à converser ;ainsi saint Pierre et saint Paul à l'extrême gauche. Saint Jean l'Évangéliste et saint Zenon, en habits d'évêque, sont auprès d'eux, tandis qu'on peut voir, de l'autre côté au premier plan, saint Jean Baptiste suivi par l'évêque Grégoire, saint Lau- EGLISE SAINT-ZENON VÉRONE XVe siècle 1 Tempera sur bois 480 x 450 cm avec le cadre rentavec ses attributs traditionnels et enfin saint Benoît. Une guirlande de fruits et de fleurs sus pendue au plafond contribue àaccentuer laconti nuité de la composition générale. Lesprédelles représentent, de gauche àdroite, laPrière au jar din, la Crucifixion et la Résurrection.

L'idéal clas sique auquel le peintre adhère désormais appa raît pleinement. Cet intérêt éclate non seulement dans les citations continuelles et répétées du répertoire de la sculpture gréco-romaine, mais aussi dans la structure même du portique dont le plan s'inspire del'architecture romaine. L'œuvre 13 Réalisé pour le maître-autel de l'église Saint- Zénon à Vérone, où il est encore aujourd'hui conservé, leretable fut transporté en France en 1797 en même temps que d'autres œuvres d'art exigées par Bonaparte. Il fut restitué en 1815 et retrouva son emplacement d'origine àl'exception des prédel les qui, démontées, restèrent dans le patrimoine artistique français. Elles sont aujourd'hui exposées au musée des Beaux-Arts de Tours àl'exception de la Crucifixion qui se trouve au Louvre. Elles sont maintenant remplacées àVérone par des copies du XIXe siècle. Le chef-d'œuvre de Mantegna ^ Cette œuvre met un point final àla période d'activité du peintre à Padoue et marque en même temps son passage àMantoue où Ludovic Gonzague l'appelait comme peintre de cour. Le retable fut en fait exécuté entre 1457 et 1460, année où Mantegna était déjà solidement établi àMantoue. Nous connaissons le commanditaire duchef-d'œuvre, à savoir le protonotaire Grego- rio Correr, abbé de Saint-Zénon à Vérone, qui Du même peintre :PICTO88 à 90 © Nardini Editore, 1994.

Liriade pour l'édition française.1994. voulut figurer aux côtés de son saint patron dans cette œuvre monumentale : Grégoire et Zenon apparaissent ainsi parmi les saints groupés autour de la Vierge. Une volonté explicite du commandi taire est par ailleurs visible dans l'iconographie des saints occupés à lire : c'estl'expressionde la règle de saint Benoît, dont l'abbé était un fidèle, qui prévoit de dédier lamajeure partie de la jour née à la lecture des textes sacrés. Photo Archives Nardini Editore. 32-04. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles