Man Ray - photographes et photographie.
Publié le 18/05/2013
Extrait du document
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Ray (Man), Portrait du marquis de Sade
Née de la fascination du peintre pour Sade, l'œuvre est sans doute la plus symbolique et la plus idéologiquement chargée de Man Ray.
Le marquis (dont le visage est composé de blocs depierre), au premier plan, regarde la Bastille en flammes.
Au bas du tableau figure la dernière volonté de l'écrivain, se flattant de disparaître de la mémoire des hommes.
Fortement influencée parl'esthétique de Giorgio De Chirico, la toile symbolise la destruction de l'emprisonnement de l'esprit et la victoire de la subversion.Man Ray, Portrait du marquis de Sade, 1939.
Huile sur bois.
TheMenil Collection, Houston.© 2008 Man Ray Trust / Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris.
Photo: Giraudon/Art Resource, NY
Man Ray y rencontre tous les futurs surréalistes et sa photographie l’aide à subvenir à ses besoins.
Il est en effet devenu le portraitiste du Tout-Paris mais aussi photographe de mode pour Paul Poiret.
Jean Cocteau lui demande, en 1922, de
photographier Marcel Proust sur son lit de mort ; en 1924, il fait poser la célèbre Kiki de Montparnasse pour son Violon D’Ingres.
Man Ray et Tristan Tzara
Man Ray (à l'arrière-plan) en compagnie de Tristan Tzara.Stefano Bianchetti/Corbis
Il met au point le rayographe, qui lui permet de réaliser des images abstraites en plaçant des objets sur des surfaces sensibles à la lumière.
Il adhère au surréalisme, notamment derrière Tristan Tzara, et réalise des films d’art, dont l’Étoile de mer
(1928), où se révèle la diversité de son talent ( voir cinéma d’avant-garde).
À coté de la photographie, il crée des objets ( L’objet à détruire, 1923) ou peint, souvent par anticonformisme.
André Breton dit à son égard : « Il est vain de distinguer dans
sa production ce qui est portrait photographique, photographies dites fâcheusement abstraites et œuvres picturales proprement dites… trois sortes de choses… qui répondent à une même démarche de son esprit ».
Man Ray se passionne de plus en
plus pour les possibilités expressives qu’offre la photographie, au point d’enseigner cette technique en Californie, de 1940 à 1946.
Plus tard, en France, il expérimente de nouvelles techniques de gravure en couleur, et publie son autobiographie,
Autoportrait (1963).
5 LE BRICOLEUR POÈTE
La carrière artistique de Man Ray prend différentes voies et formes, mais il reste néanmoins fidèle au surréalisme et à Paris.
Il n’a jamais revendiqué de savoir-faire artistique même si on lui en a attribué pour la photographie, ce qui avait le don de
l’irriter.
« Je photographie ce que je ne désire pas peindre, et je peins ce que je ne peux pas photographier ».
Son œuvre protéiforme montre un bricoleur génial qui a toujours refusé de décliner en série ses découvertes et de se soucier d’une
quelconque carrière.
« J’ai toujours recherché la plus grande économie dans la réalisation des choses, dans la peinture des objets.
Le moindre effort possible, pour le plus grand résultat possible, c’est ma règle ».
Man Ray reste l’une des figures marquantes de l’époque surréaliste dont les photographies illustrent pleinement le renouveau artistique et intellectuel..
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