Maisons de la Culture

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Les maisons de la culture 1961 Les idées d'éducation populaire et d'émancipation culturelle se dévelop- pèrent lentement à partir du milieu du XIX' siècle.

André Malraux, premier res- ponsable d'un ministère de la Culture (1959), créa en 1961 les maisons de la culture, répondant à un double souci de décentralisation et de création artistique.

Le développement de l'action culturelle Diverses associations consacrées à l'éducation populaire se développèrent en complément de l'école à partir du XIX' siècle.

Dans les années 1920, la décentralisation théâtrale devint la pierre angulaire de l'animation culturelle.

En 1936, le Front populaire, décidé à fa- voriser la démocratisation culturelle, créa le premier sous-secrétariat d'Etat aux Loisirs, confié à Léo Lagrange, et encou- ragea de nouvelles formes d'action cultu- relle.

Après la guerre se répandit l'idéologie du populisme culturel, im- prégnant l'éducation populaire d'un contenu socio-politique.

Dans les années 1950, la croissance urbaine entraîna la création d'équipements socio-culturels pour animer les grands ensembles.

Jusqu'alors laissé à l'initiative d'associations privées et de collectivités locales, le secteur culturel devint service public à partir des années 1960.

En 1959 fut créé le premier ministère des Affaires culturelles, confié à André Malraux, et qui avait pour mission de rendre acces- sibles au plus grand nombre "les oeuvres capitales de l'humanité" et de "favoriser la création des oeuvres de l'art et de l'esprit".

La création des maisons de la culture Pour répondre à cette mission, Malraux créa donc les maisons de la culture, "cathédrales du XX' siècle", destinées d'une part à proposer à toute la population sans ségrégation, et non plus à quelques privi- légiés, toutes les formes d'art et de culture, et d'autre part à implanter des centres d'animation culturelle dans la province française, jusque-là défavorisée par rap- port à Paris.

La première fut ouverte au Havre en 1961.

Ces maisons sont gérées conjointement par l' Etat et les collectivités locales, et, depuis 1967, leur action est co- ordonnée par l'Association technique pour l'action culturelle.

Elles furent au centre des débats des années 1960 sur l'art et la politique.

La contestation de la culture bourgeoise trouva un écho chez les ani- mateurs de maisons de la culture qui, réunis à Villeurbanne en 1968, proclamèrent leur intérêt pour le "non-public".

Les maisons de la culture n'ont pourtant pas répondu aux espoirs mis en elles, ne réussissant pas à attirer tous les milieux sociaux.

Repères chronologiques 1959: de Gaulle premier président de la V' République; Jean-Luc Godard, A Bout de Souffle; François Truffaut, Les Quatre Cents Coups - 1960 : explosion de la première bombe atomique française, dans le Sahara algérien - 1961 : référendum sur l'auto- détermination en Algérie.

r Les maisons de la culture 1961 Les idées d'éducation populaire et d'émancipation culturelle se dévelop­ pèrent lentement à partir du milieu du XIX'' siècle.

André Malraux, premier res­ ponsable d'un ministère de la Culture ( 1959), créa en /961 les maisons de la culture, répondant à un douhle souci de décentralisation et de création artistique.

Le développement de l'action culturelle Diverses associations consacrées à l'éducation populaire se développèrent en complément de l'école à partir du XIX' siècle.

Dans les années 1920, la décentralisation théâtrale devint la pierre angulaire de l'animation culturelle.

En 1936.

le Front populaire, décidé à fa­ voriser la démocratisation culturelle, créa le premier sous-secrétariat d'Etat aux Loisirs, confié à Léo Lagrange, et encou­ ragea de nouvelles formes d'action cultu­ relle.

Après la guerre se répandit l'idéologie du populisme culturel, im­ prégnant l'éducation populaire d'un contenu socio-politique.

Dans les années 1950, la croissance urbaine entraîna la création d'équipements socio-culturels pour animer les grands ensembles.

Jusqu'alors laissé à 1' initiative d'associations privées ct de collectivités locales.

le secteur culturel devint service public à partir des années 1960.

En 1959 fut créé le premier ministère des Affaires culturelles, confié à André Malraux.

et qui avait pour mission de rendre acces­ sibles au plus grand nombre "les œuvres capitales de l'humanité" et de "favoriser la création des œuvres de 1 'art et de l'esprit".

La création des maisons de la culture Pour répondre à cette mission, Malraux créa donc les maisons de la culture, ·'cathédrales du XX' siècle'', destinées d'une part à proposer à toute la population sans ségrégation, et non plus à quelques privi­ légiés, toutes les fom1es d'art et de culture, et d'autre part à implanter des centres d'animation culturelle dans la province française, jusque-là défavorisée par rap­ port à Paris.

La première fut ouverte au Havre en 1961.

Ces maisons sont gérées conjointement par 1 'Etat et les collectivités locales, ct, depuis 196 7.

leur action est co­ ordonnée par 1 'Association technique pour l'action culturelle.

Elles furent au centre des débats des années 1960 sur 1 'art et la politique.

La contestation de la culture bourgeoise trouva un écho chez les ani­ mateurs de maisons de la culture qui, réunis à Villeurbanne en 1968, proclamèrent leur intérêt pour le ''non-public".

Les maisons de la culture n'ont pourtant pas répondu aux espoirs mis en elles, ne réussissant pas à attirer tous les milieux sociaux.

Repères chronologiques 1959 :de Gaulle premier président de la V' République; Jean-Luc Godard.

A Bout de Souffle: François Truffaut.

Les Quatre Cents Coups - 1960 : explosion de la première bombe atomique française.

dans le Sahara algérien - 1961 : référendum sur 1 'auto­ détermination en Algérie.. »