Devoir de Philosophie

M. de FALLA. 1876-1946 AVANT- PROPOS Lorsqu'en 1891 un musicien du nom de

Publié le 17/10/2012

Extrait du document

falla
M. de FALLA. 1876-1946 AVANT- PROPOS Lorsqu'en 1891 un musicien du nom de Felipe PEDRELL souhaitait ardemment la Renaissance de la musique espagnole, il y avait à peu près trois siècles que s'était tarie la source musicale de la péninsule ibérique. La musique de ce pays avait pourtant brillé autrefois d'un bel éclat. A la fin du XIXe siècle, l'expression caractéristique de l'Espagne s'était réfugiée dans le folklore ou encore dans les "Zarzuelas ", sortes d'opéras-comiques. Dans le domaine du théâtre chanté surtout, l'influence de l'Italie était prépondérante depuis le XVllle siècle, au point d'avoir évincé de la scène la musique vraiment espagnole, "exception" faite dit Paul PITION, pour les "tonadillas", sortes d'intermèdes chantés ou parfois dansés de caractère populaire et généralement associés à des drames lyriques (c'est-à-dire chantés sur scène). Cependant, le peuple espagnol bien que doué d'une intelligence et d'un esprit curieux, n'avait ni le désir ni la possibilité matérielle d'aller à l'opéra. La situation politique et sociale du pays le cantonnait dans un état misérable, il ne subissait donc pas l'influence de la musique italienne, pour laquelle seule la bourgeoisie et la noblesse se passionnaient. Ainsi l'immense majorité des Espagnols gardait précieusement intactes ses traditions musicales, traditions dont l'un des caractères essentiels consiste en la fusion intime d'éléments latins et d'éléments arabes, conférant au folklore de ce pays une chaleur très communicative et aussi une noblesse parfois rude et fière. C'est alors que PEDRELL entreprit vigoureusement de réveiller, d'utiliser et de faire connaître au monde cet art populaire endormi, afin de ressusciter une musique savante et authentiquement espagnole. Et ce fut le miracle. "Tout un monde assoupi s'éveilla, s'assura, se secoua, se renouvela..... Suivant la voie ouverte par PEDRELL, les grands artistes que sont Isaac ALBENIZ, Enrique GRANADOS ou Manuel de FALLA, permettent alors de placer à nouveau l'Espagne parmi les grands pays musicaux. La musique espagnole est celle qui, de toutes, garde sans doute l'accent le plus original, le plus voisin de la terre et du peuple : c'est à la richesse de son folklore que l'Espagne doit le jaillissement de son art, le "Renacimiento ", c'est-à-dire la Renaissance, le Renouveau. Comme ses contemporains, Manuel de FALLA, s'oriente vers un art d'inspiration résolument nationale. Il puise dans le folklore, il s'inspire de lui, sans le copier servilement. Il en saisit simplement l'esprit et non la lettre : "// faut prendre aux sources naturelles, vivantes, les sonorités, le rythme, et les utiliser dans leur substance, mais non par ce qu'ils offrent d'extérieur "... écrit-il. Toutes ses oeuvres suivent cette ligne de conduite. Toutes ses oeuvres et il y en a beaucoup, car, dit-il, "la musique est le moyen que Dieu m'a donné de me rendre utile à mes semblables ! " Le soir de la première, l'accueil est délirant: on le reconduit chez lui, comme un héros, à la lueur des flambeaux... Il écrit : "Je suis absolument voué à la musique, et la musique, il faut la vivre, la porter en soi. C'est une chose si importante que la musique l " Manuel de Fa/la - Dessin de Pablo Picasso (1920) - Photo B. N. 1914.1919 - L'ÉTERNEL RETOUR Il décide de rester en Espagne maintenant qu'il est "prophète en son pays ". Durant la représentation de la "Vie Brève", une danseuse, Pastoria Imperio, applaudit frénétiquement. Sa mère, Rosaria la Mejorana, gitane authentique, dont il fait bientôt la connaissance, le fascine par d'étranges histoires... C'est alors que de FALLA décide d'écrire une " Gitanerie musicale" qu'il appellera ensuite "L'Amour Sorcier" quand l'oeuvre sera représentée en 1915. Un an plus tard, il fait paraître les "Nuits dans les jardins d'Espagne", sorte de concerto pour piano et orchestre d'une poésie...
falla

« Le soir de la première, l'accueil est délirant: on le reconduit chez lui, comme un héros, à la lueur des flambeaux ...

Il écrit: "Je suis absolument voué à la musique, et la musique, il faut la vivre, la porter en soi.

C'est une chose si importante que la musique ! " J..fanud de Fal/01 · Dessin d~ Pablo Picasso (J920J -Photo B.

N.

1914-1919 -l'~TERNEL RETOUR Il décide de rester en Espagne maintenant qu'il est "prophète en son pays".

Durant la représentation de la "Vie Brève", une danseuse, Pastoria Imperia, applaudit frénéti­ quement.

Sa mère, Rosaria la Mejorana, gitane authentique, dont il fait bientôt la connaissance, le fascine par d'étranges histoires .... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles