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L.V. BEETHOVEN

Publié le 24/08/2013

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Vers 1796-1797 il ressent les premiers bourdonnements d'oreille. Confiant dans la médecine, il n'avoue à personne ce terrible mal mais, en 1801, il ne peut plus se taire, il se confie alors à son ami Wegeler auquel il écrit:

"Je mène une vie misérable. Depuis deux ans, j'évite toutes les sociétés parce que je suis sourd. Si j'avais quelque autre métier cela serait encore possible, mais dans le mien c'est une situation terrible... Quand on parle doucement, j'entends à peine, et quand on crie cela m'est intolérable...

Je veux, si toutefois cela est possible, braver mon destin ; mais il y a des moments de ma vie où je suis la plus misérable créature de Dieu..."

Peut-il encore être heureux ? Il lui semble que oui. Il vient de rencontrer la comtesse Giulietta Guinardi et se croyant aimé d'elle il lui dédie la "Sonate au clair de lune" mais Giulietta se marie en 1802 avec le comte Von Gallenberg. Une fois encore le bonheur échappe à Beethoven, mais cette fois, découragé, abattu, malade il se retire aux environs de Vienne à Heiligenstadt où résolu à mourir, il écrit une dernière lettre à ses deux frères, Carl et Johann, lettre connue sous le nom de Testament d'Heiligenstadt.

Quand tout paraît fini, son courage et son art le sauvent. La surdité l'oblige à renoncer à une carrière de chef d'orchestre ou de virtuose ? Il restera compositeur. C'est à cette époque qu'il écrit la "troisième symphonie ", et son unique opéra "Léonore" qui, remanié, deviendra "Fidelio ".

« 2 Vers 1796-1797 il ressent les premiers bourdonnements d'oreille.

Confiant dans la médecine, il n'avoue à personne ce terrible mal mais, en 1801, il ne peut plus se taire, il se confie alors à son ami Wegeler auquel il écrit: ·Je mène une vie misérable.

Depuis deux ans, j'évite toutes les sociétés parce que je suis sourd.

Si j'avais quelque autre métier cela serait encore possible, mais dans le mien c'est une situation terrible ...

Quand on parle doucement, j'entends à peine, et quand on crie cela m'est intolérable ...

Je veux, si toutefois cela est possible, braver mon destin; mais il y a des moments de ma vie où je suis la plus misérable créature de Dieu ...

• Peut-il encore être heureux 7 Il lui semble que oui.

Il vient de rencontrer la comtesse Giulietta Guinardi et se croyant aimé d'elle il lui dédie la "Sonate au clair de lune· mais Giulietta se marie en 1802 avec le comte Von Gallenberg.

Une fois encore le bonheur échappe à Beethoven, mais cette fois, découragé, abattu, malade il se retire aux environs de Vienne à Heiligenstadt où résolu à mourir, il écrit une dernière lettre à ses deux frères, Carl et Johann, lettre connue sous le nom de Testament d'Heiligenstadt.

Quand tout paraît fini, son courage et son art le sauvent.

La surdité l'oblige à renoncer à une carrière de chef d'orchestre ou de virtuose 7 Il restera compositeur.

C'est à cette époque qu'il écrit la "troisième symphonie", et son unique opéra "Léonore" qui, remanié, deviendra "Fidelio ".

En 1806 il s'éprend de Thérèse de Brunswick, mais ce nouvel amour sera un nouvel échec, et il semble bien que cette fois Beethoven en est le responsable.

Ne pouvant obtenir l'amour, il met toutes ses forces à conquérir la gloire et la puissance.

Il cherche un poste stable mais ne l'obtient pas.

Alors, ses amis, apprenant qu'il allait quitter Vienne, et afin de le retenir, parviennent, en 1809, à lui obtenir une rente annuelle de 4 000 florins.

Il fait alors la connaissance de Gœthe, mais le caractère du musicien et du poète s'accommodaient.

semble-t-il assez mal, et les leçons de dignité que prétendait donner "l'orgueilleux républicain" n'étaient pas sans choquer l'illustre poète.

"Quand deux hommes tels que Gœthe et moi sont ensemble, les rois et les princes doivent sentir notre grandeur''.

En 1814, Beethoven est invité au congrès de Vienne, c'est l'apogée de sa gloire, les princes lui rendent hommage et il est traité comme une célébrité européenne.

Ce triomphe sera de bien courte durée, car, en 1815, il devient définitivement sourd.

Désormais, il ne correspondra avec le reste des hommes que par écrit.

Cette même année les difficultés financières réapparaissent.

La rente annuelle qui, jusque-là, lui était versée de manière fort inégale, disparaît avec la mort de ses protecteurs et amis.

Un troisième événement viendra obscurcir les dernières années de Beethoven.

En novembre 1815, son frère Gaspar Anton Carl mourut, laissant un fils, Carl, et une veuve dont la conduite très légère ne laissait aucun doute sur la qualité de l'éducation que recevrait l'enfant.

Beethoven décida alors d'éloigner son neveu de l'atmosphère de débauche dans laquelle se trouvait l'enfant pour se charger lui-même de son éducation.

Mais il fallait pour cela obtenir du tribunal la tutelle de Carl, ce qui entraîna de nombreux procès qui lui coûtèrent très cher et ne lui donnèrent entière satisfaction qu'en 1820 1 Celui pour qui il voulait être un père se montra bien vite indigne de tant d'amour.

Il fréquentait les tripots, laissait des dettes partout où il passait, et fut, jusqu'à la mort de Beethoven, une cause perpétuelle de soucis et de peines.

C'est dans ce climat que Beethoven va célébrer la joie ...

C'est de cette époque en effet que date la "neuvième symphonie·, symphonie avec chœurs qu'il dirige en 1824 sans en entendre la moindre note, sans percevoir ensuite les acclamations délirantes de la foule, qui rendait ainsi un ultime hommage au génie qu'elle avait si souvent ignoré.

Dès lors, la plupart de ses amis étant morts, ou loin de Vienne, Beethoven ne fut plus entouré que de quelques rapaces qui ne songeaient qu'à l'exploiter.

En novembre 1826, au retour d'un voyage qu'il venait d'effectuer chez son frère Johann, il tomba malade et mourut le 26 mars 1827 d'une cirrhose du foie.

La vie le quitta durant une tempête de neige, au milieu du grondement du tonnerre, alors qu'il venait de murmurer: "C'est la fin de la comédie·.

Son enterrement eut lieu le 29 mars 1827 à trois heures.

Vingt mille personnes y assistaient, dont Czerny et Schubert.

Son corps fut inhumé au cimetière de Wiihring.

BEETHOVEN ET SON ~POQUE Les révolutions et les guerres n'ont jamais été le climat propice à la création artistique.

C'est la raison pour laquelle l'époque de Beethoven est plutôt défavorable à la musique.

La Révolution avait dispersé les grandes fortunes, et les anciens mécènes, maintenant ruinés, ne pouvaient plus s'entourer de peintres, de musiciens, de poètes comme ils le faisaient aupa­ ravant.

De plus, la Révolution favorisait une foule d'œuvres de circonstance n'ayant que très rarement un intérêt artistique.

Plus tard l'Empire ne fut pas plus favorable aux arts que ne l'avaient. »

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