L'Olympia d'Edouard Manet (Analyse du tableau)

Né à Paris le 23 janvier 1832, il était le fils aîné d'un fonctionnaire du Ministère de la Justice. Son oncle maternel le pousse au dessin, lui fait suivre des cours et l'initie à l'art par des visites dans les musées. Aussi après deux échecs à l'examen d'entrée à l'Ecole Navale, il voyage comme pilotin jusque Rio de Janeiro et s'inscrit au cours de l'atelier Couture (1850-1856), peintre avec lequel il aura de fréquents désaccords. Il parcourt toute l'Europe et copie les oeuvres des musées. En 1863, il épouse Suzanne Leenhoff, une Hollandaise qui, depuis 1849, donnait des cours de piano aux enfants Manet. Si, dans un premier temps, ses oeuvres, inspirées par les peintres espagnols (Velàsquez, Zurbaran, Goya,...) et par Courbet, sont acceptées au Salon, à partir de 1863, elles sont systématiquement refusées. Essentiellement peintre de la vie urbaine, ce n'est que progressivement et au contact des impressionnistes, au début des années 1870, que Manet éclaircit sa palette et s'intéresse aux scènes de la vie en plein air. Très attaché à la reconnaissance officielle du Salon, Manet y est enfin accepté et honoré en 1881 et 82 avec Un Bar aux Folies-Bergère et Le Printemps qui y remportent un grand succès. Il meurt en 1883 des suites d'une gangrène. Une exposition posthume lui est consacrée l'année suivante à l'École des Beaux-Arts de Paris avec notamment 116 huiles et 20 aquarelles et dessins.