L'Italie, berceau de la Renaissance (sculpture)

« suffisamment expliqués dans la Bible, et qu'il aurait été malséant de se fonder sur l'observation ou un chemine­ ment critique pour démont rer que les explications des théologiens pouvaient se révéler inexactes .

Si quelqu'un émettait en public des idées clivergentes, il était poursuivi pour hérétisme.

Ce climat spirituel limitait la liberté des artiste s.

L'Eglise commandait le plus grand nombre d 'œuvre s et dét erminait à la fois leur aspect et leur fma­ lité.

Comme l es peintres et les sculpteurs travaillaient sou­ vent en respectant une commande précise, leurs œuvres n 'étaient alors que d es illustrations de conceptions et d'idéaux religieux.

L'anonymat des artistes de cette pé­ riode est dû aussi à un e conception alors solidement éta­ blie : selon l'Eglise, la personne en elle-même important peu, il n'y avait pas lieu de connaître les artistes, auteurs des œuvres.

Seuls les livres de comptes des fabriques de l'époque permettent de retrouver de temps à autre le nom d'un artiste .

· Les sculpteurs de la fm du moyen âge ne se considéraient pas comme des artistes, mais bien comme des artisans.

A droite : Ce crucifiX.

œuvre de Filippo Brune llesch i, date d'envi­ ron 1420.

Si on le compa re au cru­ cifiX de la page précédente , on peut se rendr e compte de l'évolu­ tion ent re les deux périodes .

Le got hiqu e représentait le Christ en croix comme un roi mort.

I ci, le Christ, repr ésenté d'une manière très réaliste , prend l es traits d'un homme du peuple.

Eglise Santa Maria Novella, Florence.

Les tailleurs de pierre exécutaient leurs ornements sur les indications des maîtres d'œuvre, et les sculpteurs sur bois suivaient les desiderata de s autorités religieuses pour sculpter les autels et les statues.

lls jouissaient d'une médiocre considération, comme le prouve leur rémunéra­ tion inférieure à celle des peintres, qui coloriaient leurs œuvres.

A cette époque, le sty le dominant était le gothique, qui avait succédé au roman aux environs de 1250 .

Les carac­ téristiques du gothi que, qui s'était rapidement répandu en Europe occidentale, étaient une représentation plus fidèle qu 'auparavant d es personnes et des choses et, à l'origine, une grande simplicité dan s la représentation des visages, qui reçurent par la suite des traits plus idéalisés.

Au début du xv• siècle, on revint à une représentation plus fidèle.

Pourtant, à cette époque, une scission s'opéra entre les différentes parties de l'Europe occidentale.

Dans le nord de l'Europe, cette scissio n entraîna un développement progressif, mais, en Italie , un courant réaliste se forma en très peu de temps.

Ce courant, que l'on baptisa Renais-. »