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L'INJUSTICE DE GIOTTO

Publié le 12/07/2012

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Cette fresque fait partie du vaste cycle qui orne, à Padoue, l'intérieur de la petite chapelle Scrovegni, érigée à côté de l'église Saint-Philippe-et-SaintJacques (les Eremitani).

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L'INJUSTICE 1306 Peintre italien Analyse ......, Giotto peignit , sur le registre inférieur des parois latérales de la chapelle Scrovegni , une succession de figures allégoriques , les Vertus à gauche et les Vices à droite.

Parmi ces derniers , faisant face - au centre de la paroi - à la figur e féminine de La Justice , L ' Injustice est présentée sous les traits d'un homme barbu, assis parmi les ruines d'un château et à demi caché par une rangée d'arbres.

Ces éléments font probablement référence à des sources littéraires.

Le personnage surmonte une frise délicatement rendue en trompe-l'œil illustrant une scène de brigandage.

Les différentes allégories sont identifiées par leur nom latin apposé au-dessus de chaque pan­ neau.

Giotto n'inclut pas l'Avarice parmi les Vices parce qu'il y fait déjà allusion dans l'allégo­ rie de La Charité - où la figure féminine pose les pieds sur deux sacs remplis d 'argent et de blé , symboles de l 'avarice humaine - et dans l 'allégo­ rie de L'Envie qui , elle aussi, tient fermement un sac gonflé d'or dans sa main gauche.

x:or-:xJV! siècles École florentine Fresque 120 x 60 cm Ces figures allégoriques en grisaille alternent avec des panneaux de faux marbre qui contri­ buent, comme les divers éléments en trompe ­ l'œil , à agrandir l'espace exigu de la chapelle.

Giotto ne recourt pas à la déformation formelle pour évoquer les Vices .

Au contraire, il accorde la même attention aux proportions et au natura­ lisme que dans les œuvres qui ont fait de lui le maître incontesté du renouveau de la peinture après la longue période byzantine.

L' œu vre C Cett e fresque fait partie du vaste cycle qui orne , à Padoue , l'intérieur de la petite chapelle Scrovegn~ érigé e à côté de l'église Saint-Philippe -et-Saint­ Jacques (les Eremitani) .

Enrico Scrovegni commanda les fresques à Giotto entre 1303, anné e de la fondation de la chapelle, et 1305, année d e sa consécration.

É v olution de la peinture après la peste de 1348 + Après la mort de Giotto, son œuvre servit de faire les directives ecclésiastiques.

Il faut souli- mod èle à de nombreux ateliers.

Mais ses innova- gner en effet que les innovations de Giotto ne tions, comme celles de Simone Ma rtini à Sienne, furent pas toujours vues comme des données de co nnur ent un temps d'arrêt après la terrible progrès; au contraire, dans de nom breuses épidé m ie de peste qui ravagea la Toscane en régions le natu ralisme et le sens de l'espace du 1348 .

De nombreux artistes, parmi lesquels les grand artiste étaient consi dér és comme une frères Lorenzetti, périrent lors de ce fléau et l'art, forme de sorcellerie.

L'abandon des formes nou- marqué par la crise spirituelle de l'époque, velles de Giotto était une manière pour l'Église renoua avec les formes plus archaïques et le style de renier l'esprit naturaliste du peintre qui trans- plus solennel du XIIIe siècle.

formait les sujets sacrés en événements humains Les programmes iconographiques font alors et de marquer un retour à la volonté de Dieu qui, appel aux anciens modèles formels pour satis- par la peste, avait voulu frapper l'humanité.

Du même p eintre : PICTO 4 à 12 Photo Scala, Florence .

1......- ©_N _a rdini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont ~-" l'édition ''""~""~ 1993 21·01. »

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