L'INCENDIE DU BOURG DE RAPHAEL
Publié le 04/08/2012
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Raphaël souligne ici de façon idéale les rapports de continuité entre le passé glorieux de la ville et le présent ; le groupe formé d'un jeune homme portant son vieux père sur ses épaules et accompagné de son jeune fils, ...

«
L'INCENDIE DU BOURG
1514-1517
Peintre italien
Analyse
..._,C'est dans une «lunette» a rc hit ectur ale que
se trouv e r epr ése ntée la scène tra gique r e p rése n
tant l' incendi e qui détruisit l'a ntiqu e fa ubourg
médi éva l de Rome .
Au pr e mier plan, les person
nages sont d is tribu és en trois group es : à droite,
certains s'e nfui ent, terr ori sés par les flammes ; au
centre, des femmes hurle n t et se déses père nt à la
vue de cette tragéd ie ; à gauch e, h omm es et fem
mes s'e mploi ent à éte ind re les flamm es.
Dans le
fond s'ouvre une place de style r e n ai ssa nt : le
pape Léon IV se p ench e à une fenêtre pour
a
ccu eillir les s urvivan ts qui inv o qu e nt la clém en ce
d e Dieu.
R a ph aël souligne ici de façon idéale les ra p
ports de cont inuit é entre le passé glor ieux de la
ville et Je prése nt ; le gro upe formé d'un jeune
homme port a nt son vieux père sur ses épaul~s et
accomp agné de son jeune fils, évoq ue En ée
fuyant T roi e avec son fils As cag ne et le vieil
An chise ; la colonn ad e corinthi enn e de droite
rapp elle celle du templ e de Mars V en geur alors
que celle de gauche s'i ns pir e du te mpl e de
S aturne .
Dans le fo n d, à droite, on reco nnaît
l 'a
nci enne b asi liqu e Sa int -Pierre avec sa faça de
ornée de mo saïqu es.
Tous les prot ago nistes de la
scène sont dis posés de façon à laisse r au centre
XVI' siècle
Fresque longueur 670 cm
un espace qui p er me t au specta teur de se concen
trer sur la figu re du souvera in p o nti fe à sa
fenêtre.
La fres que fait part ie de la déco r ation de la
première salle de l'appa rt em ent de Jules II au
V a tican, dite de la « Tour B org ia», et qui, en
l'h onneur de Léon X, comm andit a i re du travail,
narre l' histoire des diffé r ents papes ayant porté
le nom de Léon.
L'œuvre
C En 1593 mourait Jules Il, le pape qui avait
invité Raphaë l à Rome pour omer ses propres
appart eme nts au Vatican.
Le florentin Léon X lui
succéda : il s'agissait de Jean de Médicis, fils de
Laurent le Magnifique .
Cet événe m ent eut lie u au
moment où R aph aël s'occ upait de la décora tion de
la deuxième « stanza » du Palais po n tifica l, celle
d' Hé liodore, mais comme on pouvait le prévo ir, sa
charge fut confirmée.
Les travaux de la troisième
salle voulue par le nouveau comman ditaire
devaient com mence r dans les p re m iers mois de
1514 et être terminés en 15IZ Cepe ndant, en souve
nir de son vieux maître, Raphaël insista pour que
les quatre « tondi » du Pérugin se trouvant dans
l'ancie nne salle de « l'I nce ndie du bourg » fussent
conservés.
Les amours de Raphaël
+ Les nombr e u se s a ne cdo tes sur la vie de tresse dans son propre palais ! Mais toujour s
R a
ph aël sont fertiles au sujet de ses amours.
selon Vasari, à la fin de sa vie Raph aël n'a im a
D 'apr
ès Vasa ri, l'artiste était« une p er sonn e fort q u 'une seule fem me, éperdumen t.
Ce pend an t on
amour euse et aff ectionn ée aux femmes »1 et un n'a jama is pu l'id e ntifier même si l'on citait autre-
fréquentate ur assidu de ces piquant es soirées fois le jeun e modèle de la Fem m e voilée (Flo-
mo nd aines où, selon Ben v enuto C e llini , les artis - renee, Pal ais Pitt i ), ou celle que l'on s urnomm e
tes se déguisa ient fré quemm e n t en femme.
Il La Forna rina ( Rom e, Gale rie na tio nale).
De
semble que , durant les travaux de la Fam esin a, le toute façon, apr ès bien des q uestion s et des dou-
peintr e a it été à ce po int distrait par l'une de ses tes, la vieille opini on selon laquelle Rap haë l
conqu ê tes qu'Agos tin o Ghigi, le comm and ita ire serait mort« d'ex cès amo ureux» ne reste qu 'u ne
des fre sque s, ait pensé à loger cette nou velle maî· anecdo te sans le moindr e fond e m e nt.
Du même peintr e: PICTO 195 à 210a Photo Scala, Floren ce @ N ar din i Ed~or e, 1995.
Uriade p our l'édrtion frança ise, 1995.
38-10.
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