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L'IMPÉRATRICE EUGÉNIE ET SES DAMES D'HONNEUR de Franz Xavier WINTERHALTER

Publié le 13/07/2012

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Ce tableau occupa naturellement la place d'honneur quand il figura à l'Exposition universelle de 1855 où il voisinait avec quatre portraits destinés à l'empereur Napoléon III et à l'impératrice Eugénie. Cet ensemble valut une médaille de première classe à Winterhalter.

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Biog rap hi e ·~ ··Franz Xaver Winterhalter (Menzen­ schwand 1805 - Francfort 1873), peintre et graveur célèbre pour ses portraits de cour, suivit l'enseignement de l'institut d'Art de Fribourg avant de compléter sa formation à Munich.

Arrivé à Paris en 1834, il est vite apprécié à la cour de Louis-Philippe.

En 1848, il quitte la France pour l'Angleterre où il peint des portraits de la cour de la reine Victoria.

Il revient en France en 1853 et exécute dès lors de nombreux portraits de la famille impériale (l'impératrice Eugénie et Napoléon Ill).

La plupart des cours d'Eu­ rope et les représentants des plus grandes familles aristocratiques feront appel à son talent.

Le style un peu pédant et soigné de ses œuvres de jeunesse a vite évolué vers un métier plus libre.

Il a su ainsi donner à ses toiles un brio et un vernis romantique qui leur ont assuré une immense popularité.

Analyse ....., L'im pératrice et ses dames d'honneur sont réunies sur l'herbe, au pied des arbres.

Au fond, on aperçoit une ville et un ciel nuageux .

Assise un peu plus haut que ses compagnes, l'impératri ce Eugénie est recon nai ssa ble à sa robe de soie et de tulle bl ancs reha ussée de nœuds de soie lilas ; elle tient à la main un bo uqu et de chèvrefeuille.

Sur sa droite et vêtue de taffetas rose, la princesse d ' Ess ling, grande-maîtresse ; immé diatemen t à sa gauch e et vêtue de noir, la duchesse de Bassano, dame d'h onneur.

Autour d'elles, les autres dames du palais : le baronne de Pierres et la vicomtesse Lezay- Mamésia en blanc à gauche , la marquise d e Montebello en vert au centre, la baronne de Malaret, fille de la comtesse de Ségur, en soie jaune, la marquise de Las Marismas en blanc et la marquise de La Tour-Maubourg en bleu.

La © Nardini Editore, 1991.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1991.

me siècle Toile 300 x 420 cm composition s'organise en deux groupes, cinq figures d'une part, trois de l'autre.

La figure en vert au centre fait le lien entre les deux groupes .

La richesse des coloris, l'ampleur et la maîtrise de la touche s'imposent d'emblée au spectateur.

Le jeu étudié des gestes et des attitudes, l'idéali­ sation des portraits, le charme d'un paysage vaporeux et l'attention portée au moindre détail des toilettes firent le succès de la toile.

Certains néanmoins la jugèrent avec ironie, comme les critiques Delécluze et Loudun qui reprochaient à l'artiste de s'être plus intéressé aux rubans et aux dentelles qu'à ses modèles.

L'œuvre C Ce tableau occupa naturellement la place d'honneur quand il figura à l'Exposition universell e de 1855 où il voisinait ave c quatre portraits destinés à l'empereur Napoléon III et à l'impératrice Eugé­ nie .

Cet ensemble valut une médaille de première classe à Winterhalter .

Considérée comme bien personnel, l'œuvre fut restituée à l'impératrice en 1881 et celle-ci l'accro­ cha dans l'entrée principale de sa résidence de Farnborough Hill en Angleterre.

En 1927, le tableau fut vendu.

Il se trouve aujourd'hui au musée natio­ nal du château de Compiègne, exposé dans son grand cadre doré d'origine où figurent les initiales enlacées de l'impératrice.

La ville de Compiègne détient une autre œuvre de Winterhalter, La D uchesse de Momy.

D'autres tableaux du peintre sont également conservés à Chantilly (Le Duc d'Aumale, au musée Condé), au musée d'Orsay à Paris (Madame Rimsky-Korsakov) et surtout à Versailles (La Reine Victoria, La Duchesse de Ken~ Le Prince de Saxe -Cobourg, Marie­ Christine d'Espagne).

Photo R.M.N.

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