Liebermann, Max - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
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Liebermann, Max - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Liebermann, Max (1847-1935), peintre et graveur allemand qui a subi l'influence de la peinture réaliste française avant de s'inspirer du mouvement impressionniste. 2 DU RÉALISME... Né à Berlin, Max Liebermann est le fils d'un riche industriel juif. Après avoir suivi des cours particuliers auprès de peintres de l'Académie comme Eduard Holbein et Carl Steffeck, il réalise sa première huile sur toile en 1865. Il entre à l'université de sa ville natale avant de rejoindre l'Académie de Weimar, en 1868, où il suit des cours d'histoire de l'art. En 1870, il participe brièvement à la guerre entre l'Allemagne et la France comme brancardier. Les images de soldats blessés et mourants le marquent pour le reste de sa vie. Ses premières oeuvres, dans la lignée du peintre réaliste hongrois Mihály Munkácsy, s'inscrivent dans la veine réaliste et naturaliste. C'est cependant l'oeuvre de Gustave Courbet qui influence ses premières oeuvres. Son travail est pourtant moins engagé, patriotique ou « socialiste « que ceux de Munkácsy et de Courbet. En fait, Max Liebermann, recherche plus à représenter le « rien «, le vide du sujet, qu'à exprimer des préo...
Liebermann Max Peintre allemand
* 20.7.1847, Berlin + 8.2.1935, Berlin
Il est considéré comme l'un des principaux maîtres de l'impressionnisme allemand. Ses oeuvres de jeunesse, représentent des scènes de la vie ouvrière : \"Les Plumeuses d'oies\" (1871) et \"Les Faiseuses de conserves\" (1880). Il rencontre Millet et les impressionnistes lors d'un séjour à Paris entre 1873 et 1878. De retour en Allemagne, il fonde la Sécession berlinoise (1898) avec Walter Leistikov (1965-1908). S'opposant à la politique culturelle officielle de la maison impériale, ce groupe cherche à imposer l'impressionnisme, tandis que la Sécession viennoise mise sur le Jugendstil. Les oeuvres de Liebermann montrent l'homme en contact avec la nature (\"Vues de l'Alster \", 1910), se baignant, montant à cheval, jouant au tennis ou au polo (\"Le Joueur de polo\", 1902-1903). Il peint également de nombreux portraits : \"Autoportrait\", 1902 ; \"Ferdinand Sauerbruch\", 1932. En 1920, il devient président de l'Académie prussienne des beaux-arts, puis démissionne à l'arrivée au pouvoir des nazis. La plupart de ses tableaux, considérés comme \"dégénérés\", seront alors écartés du patrimoine de l'Etat.
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Liebermann, Max - biographie du peintre.
1 PRÉSENTATION
Liebermann, Max (1847-1935), peintre et graveur allemand qui a subi l’influence de la peinture réaliste française avant de s’inspirer du mouvement impressionniste.
2 DU RÉALISME…
Né à Berlin, Max Liebermann est le fils d’un riche industriel juif.
Après avoir suivi des cours particuliers auprès de peintres de l’Académie comme Eduard Holbein et Carl Steffeck, il réalise sa première huile sur toile en 1865.
Il entre à l’université de sa
ville natale avant de rejoindre l’Académie de Weimar, en 1868, où il suit des cours d’histoire de l’art.
En 1870, il participe brièvement à la guerre entre l’Allemagne et la France comme brancardier.
Les images de soldats blessés et mourants le
marquent pour le reste de sa vie.
Ses premières œuvres, dans la lignée du peintre réaliste hongrois Mihály Munkácsy, s’inscrivent dans la veine réaliste et naturaliste.
C’est cependant l’œuvre de Gustave Courbet qui influence ses premières œuvres.
Son travail est pourtant moins engagé, patriotique ou « socialiste » que ceux de Munkácsy et de Courbet.
En fait, Max Liebermann, recherche plus à représenter le « rien », le vide du sujet, qu’à exprimer des préoccupations sociales.
Il peint
notamment des toiles représentant des scènes d’hospices, des paysans, des ouvriers ou des villageois .
Il présente les Plumeuses d’oies (Die Gänserupferinnen, 1872), à la Hamburger Kunstausstellung, sa première exposition (sa toile est
particulièrement remarquée deux ans plus tard au Salon de Paris).
Cette œuvre réaliste tout comme les autres lui vaut le quolibet d’« apôtre du laid » et les foudres de l’Empereur qui dénonce la peinture de sujets aussi peu nobles.
3 … À L’IMPRESSIONNISME
En 1873, Max Liebermann se rend en France, d’abord à Paris où il s’intéresse à l’œuvre de Camille Corot et à celle d’Édouard Manet.
Il part ensuite pour Barbizon où il rencontre notamment Constant Troyon, et suit l’enseignement de Jean-François
Millet.
Tous ces peintres, précurseurs de l’impressionnisme, marquent profondément son travail, et il rassemble avec son ami de la Hamburger Kunsthalle les œuvres de ces peintres français pour monter une exposition sur l’impressionnisme.
Également passionné par l’art néerlandais, notamment par l’œuvre de Frans Hals, il séjourne régulièrement de 1874 à 1894 en Hollande, qui lui inspire de nombreuses toiles sur la vie du pays.
Il s’installe alors à Munich où son tableau Jésus à 12 ans
au temple (Der zwölfjährige Jesus im Tempel , 1879) , inspiré de croquis réalisés dans les synagogues d’Amsterdam et de Venise, provoque un scandale à l’Exposition internationale des beaux-arts de Munich.
Dans un contexte particulièrement
antisémite, l’œuvre est accueillie comme une injure à la religion chrétienne et Max Liebermann est contraint de retoucher le visage de l’enfant Jésus, afin de lui donner un visage plus conventionnel.
Malgré le boycott par l’Empire allemand de
l’exposition universelle de Paris en 1889, Max Liebermann inaugure le pavillon allemand et expose ses contemporains.
Dans les années 1890, le peintre se montre sensible à l’influence d’Édouard Manet et des impressionnistes et se tourne vers une
peinture décrivant les variations et les vibrations de l’atmosphère et de la lumière.
Les œuvres datant de cette période sont caractérisées par l’emploi d’une palette plus claire.
4 LA SÉCESSION BERLINOISE
En 1892, Max Libermann participe à l’exposition du groupe des XI dont il réalise le carton d’invitation — sur lequel il figure l’allégorie de l’art académique quittant son trône — et qui marque le début de la « première » Sécession berlinoise.
Cette
dernière est officiellement lancée quelques années plus tard, le 2 mai 1898, et Max Libermann qui y participe activement dès ses débuts, en est, jusqu’en 1911, le président.
Il collectionne les œuvres des peintres français et est enfin reconnu à Berlin,
formant avec Lovis Corinth et Max Slevolt l’élite de l’impressionnisme allemand.
Il est alors soutenu par le directeur de la Nationalgalerie qui l’expose notamment lors d’une rétrospective de 1906 sur l’art allemand de 1775 à 1875, que condamne la
critique académique.
Son combat, contre les peintres établis à la cour comme Anton von Werner et contre la bureaucratisation de l’art, l’oppose directement à l’empereur Guillaume II (1888-1918).
Alors que ce dernier condamne les sécessionnistes,
Max Liebermann affirme que « ce n’est pas le prince le plus puissant, mais l’artiste seul qui indique à l’art les voies qu’il doit prendre.
Le nouveau, il faut l’admettre, apparaît souvent incompréhensible.
Néanmoins, prenant le risque de nous tromper,
nous osons montrer ce qui est novateur ».
Subissant des attaques antisémites (Emil Nolde en fait notamment une caricature antisémite) et par ailleurs accusé par la Neue Secession (à l’initiative de l’expressionniste Max Pechtein et de ses amis de Die
Brücke) de retarder le mouvement, Max Liebermann démissionne et fonde dès 1913 la « Sécession libre » dont il est élu président.
5 DU PORTRAITISTE EN VOGUE À L’ART DÉGÉNÉRÉ
Max Liebermann délaisse progressivement ses sujets de prédilection, comme les motifs bucoliques et le prolétariat, pour représenter son propre milieu, la bourgeoisie berlinoise.
Il devient alors un portraitiste en vogue à Berlin, prenant
essentiellement pour sujet la bourgeoisie juive.
Il utilise dans ses dernières réalisations une palette plus vive et opte pour une technique plus audacieuse basée sur de forts contrastes de lumière.
Dès 1910, il se retire dans sa maison au bord du lac de
Wannsee, à Munich, dont les somptueux jardins offrent les motifs de plus de 200 œuvres.
En 1920, il prend la présidence des Beaux-Arts (la Preussischen Akademie, institution concurrente de la Nationalgalerie qui lui préfère désormais les
expressionnistes), mais en 1933, lors de la prise de pouvoir par le parti nazi, il démissionne et se retire, amer, à Berlin.
Son œuvre est, avec celles des autres impressionnistes et des expressionnistes — réunis malgré eux — représentée en 1937 à
l’exposition « Art dégénéré » (Entartete Kunst), organisée en 1937 à Munich par le régime nazi.
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