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L'Estampe et le Livre sur Louis XIV

Publié le 04/02/2012

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louis xiv

 

La Gravure.

Les tendances. - Aisément maniable et se prêtant par sa multiplication à une diffusion facile, la gravure tenait une importante place dans les suggestions présentées à Colbert par Chapelain, en vue de donner une vaste impulsion à la propagande royale. La création du Cabinet du roi, dont il a déjà été parlé, l'installation d'ateliers de graveurs à la Manufacture royale des Meubles de la couronne, aux Gobelins, montrent péremptoirement que le ministre entendait ne négliger aucune partie du programme proposé par l'auteur de la Pucelle.

louis xiv

« plus marquants, hommes politiques, ecclesiastiques, ecri- vains, artistes, ou des simples bourgeois, empruntant, selon les cas, differents formats, le portrait grave, public en feuilles, dispose ea frontispice ou pour Pomerrientation des theses, ne cessera pas de recueillir des adeptes et des clients.

Il evolue, comme le portrait peint, en marge du classicisme academique.

Porte a son plus haut degre de perfection par Nanteuil, qui debuts vers 1647 et travailla jusqu'a sa mort en 1678, it s'inspirera longtemps de la formule due a ce maitre.

Appliquant toutes les ressources de son burin a transcrire un dessin preparatoire, generalement execute ad vivant, Nanteuil ne cherche pas seulement a rendre l'aspect physique du modele, man aussi sa ressemblance morale.

Le visage, par le simple jeu des taffies et des contre- tailles, melees de pointilles, conduites avec adresse, revit sans efforts, et avec lui l'homme, son caractere, sa psycho- logie, ses aspirations.

Continuee avec plus ou moms de bonheur par ses ekves, ses collaborateurs et ses imules, la tradition inauguree par Nanteuil perdra son unite a mesure qu'approchera la fin du siècle.

Les deux courants entre lesquels se partageait avant elle le portrait grave et qu'elle avait su reunir, d'une part le soin donne a Pexpres- non, et, de l'autre, la mise en valeur des elements decors- tifs, tissus des vetements, éclat des satins, des bijoux, la minutie apportee a l'evocation des cheveux, des dentelles, tendront de nouveau a se dissocier.

IJn Edelinck optera pour la premiere maniere, tandis qu'un Antoine Masson, un Pierre Drevet, qui atteindra presque le milieu du xvme slick, se montreront attires par la seconde.

Elle ne sera pour eux qu'un pretexte a mettre en valeur Phabi- lete de leur pointe.

Cessant de se laisser inspirer par la seule nature, les graveurs de portraits ne seront plus alors que des traducteurs du portrait peint.

Relegues au rang de simples interpretes, ils n'auront sans doute rien a envier a la virtuosite de leurs predecesseurs, mais it leur manquera le sentiment qui en faisait auparavant rime. La gravure de mode.

- Issue du portrait, qu'elle suit de fort loin, la gravure de mode peut etre consider& comme une creation de la seconde moire du xvne siecle.

Ca llot, Bosse, Saint-Igny, Brebiette avec ses Cris de Paris, Sebas- tien Le Clerc, enfm, avaient bien dessine ou grave des suites plus marquants, hommes politiques, ecclésiastiques, écri­ vains, artistes, ou des simples bourgeois, empruntant, selon les cas, différents formats, le portrait gravé, publié en feuilles, disposé en.

frontispice ou pour l'orneiJlentation des thèses, ne cessera pas de recueillir des adeptes et des clients.

Il évolue, comme le portrait peint, en marge du classicisme académique.

Porté à son plus haut degré de perfection par Nanteuil, qui débuta vers 1647 et travailla jusqu'à sa mort en 1678, il s'inspirera longtemps de la formule due à ce maître.

Appliquant toutes les ressources de son burin à transcrire un dessin préparatoire, généralement exécuté ad vivum, Nanteuil ne cherche pas seulement à rendre l'aspect physique du modèle, mats aussi sa ressemblance morale.

Le visage, par le simple jeu des tailles et des contre­ tailles, mêlées de pointillés, conduites avec adresse, revit sans efforts, et avec lui l'homme, son caractère, sa psycho­ logie, ses aspirations.

Continuée avec plus ou moins de bonheur par ses élèves, ses collaborateurs et ses émules, la tradition inaugurée par Nanteuil perdra son unité à mesure qu'approchera la fin du siècle.

Les deux courants entre lesquels se partageait avant elle le portrait gravé et q,u'elle avait su réunir, d'une part le soin donné à l'expres­ ston, et, de l'autre, la mise en valeur des éléments décora­ tifs, tissœ des vêtements, éclat des satins, des bijoux, la minutie apportée à l'évocation des cheveux, des dentelles, tendront de nouveau à se dissocier.

Un Edelinck optera pour la première manière, tandis qu'un Antoine Masson, un Pierre Drevet, qui atteindra presque le milieu du xvme siécle, se montreront attirés par la seconde.

Elle ne sera pour eux qu'un prétexte à mettre en valeur l'habi­ leté de leur pointe.

Cessant de se laisser inspirer par la seule nature, les graveurs de portraits ne seront plus alors que des traducteurs du portrait peint.

Relégués au rang de simples interprètes, ils n'auront sans doute rien à envier à la virtuosité de leurs prédécesseurs, mais il leur manquera le sentiment qui en fatsait auparavant l'âme.

La gravure de mode.- Issue du portrait, qu'elle suit de fort loÏ!1, la gravure de mode peut être considérée comme une créatton de la seconde m01tié du xvne siècle.

Callot, Bosse, Saint-Igny, Brebiette avec ses Cris de Paris, Sébas­ tien Le Oerc, enfin, avaient bien dessiné ou gravé des suites. »

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