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Les visions mexicaines de Manuel Alvarez Bravo

Publié le 04/12/2018

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Alvarez Bravo n’hésita pas à détruire certains de ses clichés qu’il jugeait « trop pittoresques ». Son Mexique n’a rien d’exotique ni de folklorique : bien loin des vignettes de dépliants touristiques - même si lui-même se définit comme un amateur, « un photographe du dimanche » -, c’est un pays parcouru de fantômes..., comme ces enfants mayas, ou cette femme se peignant dans l’ombre (Portrait de l’éternel, 1935), scrutant son visage et formant avec ses longs cheveux et la lumière un triangle énigmatique. Egalement familier de l’image en mouvement, Manuel Alvarez Bravo côtoie Luis Bunuel, Sergueï Eisenstein et John Ford ; il devient pendant les années cinquante le photographe attitré du Syndicat des travailleurs de la production cinématographique du Mexique.

En 1997, le Musée d’art moderne de New York - le « MoMA » -a consacré une rétrospective au photographe mexicain Manuel Alvarez Bravo, aujourd’hui âgé de 95 ans, dont l’œuvre entière constitue un regard singulier sur un Mexique réel et légendaire, dans une dimension allégorique associée aux expérimentations les plus audacieuses du médium photographique. Cette exposition devrait être présentée à la Maison européenne de la photographie, à Paris, en l’an 2000.

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