Les statues des jardins de Versailles
Publié le 29/08/2013
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De nos jours, le musée du château de Versailles offre une merveilleuse vision de la statuaire du XVII` siècle. Quelque cinq cents pièces, dont quatre cents statues et des dizaines de mascarons, figures de pierre ornant le dessus des fenêtres du palais, y sont rassemblées, sans oublier tous les pots et les vases ! Ces derniers constituent des éléments indispensables à la mise en valeur des jardins. Dès 1679, le ministre Jean-Baptiste Colbert charge le peintre Charles Errard, directeur de l'Académie de France à Rome, de faire copier au plus vite par ses élèves les superbes vases antiques de la tradition italienne. Il précise qu'ils sont « très nécessaires pour les jardins des maisons royales «. Pots, corbeilles et vases dits « Médicis « viennent bientôt souligner la beauté des jardins à la française. Ils sont réalisés en marbre, en faïence, en fonte, en fer, en cuivre ou en tôle, et, en bordure des allées et des fontaines, trônent parmi les dieux, les nymphes, les amours, les sphinx et les monstres marins.
«
mental prévoit la mise en
œuvre de maintes statues.
Des
thèmes regroupant chacun
quatre statues symboliseront
les «Quatre Éléments », les
« Quatre Heures du jour » , les
«Quatre Parties du monde »,
les « Quatre Genres poétiques »
et même les « Quatre Tempé
raments de l'homme », aux
quels s'ajouteront les « Enlè
vements », quatre groupes my
thologiques mis en situation .
L'exécution de l'ensemble est
confiée · à vingt-quatre sculp
teurs , dont Antoine Coysevox,
STATUES,
MASCARONS,
VASES ET POTS
De nos jours, le musée du
château de Versailles offre
une merveilleuse vision de la
statuaire du XVII" siècle.
Quelque cinq cents pièces,
dont quatre cents statues et
des dizaines de mascarons,
figures de pierre ornant le
dessus des fenêtres du palais, y sont rassemblées,
sans oublier tous les pots et
les vases ! Ces derniers constituent des éléments indispensables à la mise en
valeur des jardins.
Dès 1679,
le ministre Jean-Baptiste Colbert charge le peintre
Charles Errard, directeur de l'Académie de France à
Rome,
de faire copier au plus vite par ses élèves les superbes vases antiques de
la tradition italienne.
li précise qu'ils sont « très
nécessaires pour les jardins
des maisons royales » .
Pots, corbeilles et vases
dits « Médicis » viennent
bientôt souligner la beauté
des jardins à la française.
lis sont réalisés en marbre, en faïence , en fonte,
en fer, en cuivre ou en tôle,
et, en bordure des allées
et des fontaines, trônent
parmi les dieux, les nymphes,
les amours, les sphinx et les
monstres marins.
Pierre Legros et François Girar
don .
Les dessins préparatoires
sont confiés à l'atelier du
grand ordonnateur de la déco
ration de Versailles , le peintre
Charles Le Brun .
La réalisation de la « grande
commande » commence avec
une première série de seize
statues,
d'abord élaborées en
terre, traduites en plâtre, puis
définitivement sculptées dans
le marbre .
Mais à Versailles,
les
projets doivent évoluer se
lon le bon plaisir de Sa Majes
té.
En 1 678, le parterre d'Eau
et ses statues , destinés à être
admirés du premier étage du
château , sont détrônés par la
construction de la Grande
Galerie , qui en occulte la vue.
Tribulations d'une
statue équestre
En 168 3, la tendance est aux li
gnes épurées .
Les groupes de
la « grande commande » sont
jugés trop encombrants .
Dix
ans après
leur réalisation , ils
sont déplacés , dispersés à
l'extrémité du parterre d'Eau,
du parterre de Latone, du par
terre Nord .
Lassé du marbre et
des dorures , le roi commande
de nouveaux groupes en
plomb , dont la patine vert -de
gris s'intégrera plus harmo
nieusement à ses jardins .
Sur
gissent alors des figures de
taille plus réduite , toujours
réunies par quatre, représen
tant des nymphes, des hom
mes , des enfants, les rivières
de France.
En juillet 1665, Louis XIV invite
à Versailles Gian Lorenzo Ber
nini , dit le Cavalier Bernin,
dont il aclmire le talent.
Le
maître du baroque italien
sculpte un buste du roi qu'on
peut aujourd'hui voir dans le
salon de Diane du Grand
Appartement .
Conquis par
cette œuvre, le Roi-Soleil fait,
quatre ans plus tard , passer
par Colbert une commande de
statue équestre monumentale .
Le
Bernin s'y consacre
pen
dant six ans, mais son travail
ne peut être livré qu 'en 1685 ,
cinq ans après sa mort .
Le roi
est-il exaspéré d'avoir tant
attendu ? Toujours est-il que
le résultat ne lui plaît pas du
tout .
Après avoir envisagé de
faire détruire la statue, il la fait
reléguer au sud du parterre de
!'Orangerie, où elle est plus
tard remplacée par une pièce
plus glorieuse intitulée, La
Renommée du roi.
Finalement,
Louis XIV décide de la faire
transformer et rebaptiser : il
charge le sculpteur François
Girardon d'en faire un Marcus
Curtius se précipitant dans les
flammes après en avoir gommé
tous les attributs royaux .
Mais
ce
n'est pas suffisant : en 1702 ,
il la fait exiler encore plus loin,
tout au bout de la grande
pièce d'eau des Suisses !
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